Ce vendredi 21 septembre, au hall polyvalent d’Aubusson, il ne s’agissait pas de faire de la maladie d’Alzheimer une fatalité mais d’en comprendre les tenants et les aboutissants et avant tout, de mettre l’accent sur la notion d’émotions. Cette dernière n’est pas une maladie uniquement de la mémoire mais une de l’autonomie comme a tenu à le souligner le Dr Moreigne dans son intervention. Il ne faut pas se limiter à la mémoire mais tenir compte des notions de plaisir, de bien-être car les émotions sont corrélées aux souvenirs, émotions que les personnes touchées gardent tout au long de la maladie. Ce facteur est à prendre en considération dans le cadre de la prise en soins. C’est une maladie lente et progressive qui évolue sur une dizaine d’années et qui touche toutes les capacités d’organisation de la vie quotidienne quand elle arrive à un certain seuil. Et contrairement aux idées reçues, elle touche des personnes de plus en plus jeunes. 100 000 nouveaux cas sont repérés chaque année et elle représente plus de 80 % des démences chez les 80 ans et plus. « Alors que peut-on faire pour prévenir la maladie ? » interroge une participante. Le Dr Moreigne avoue que sa réponse pourra sembler banale mais il a invité tout un chacun à avoir des activités qui mettent en œuvre le langage, la mémoire à court terme. Faire des efforts de curiosité et stimuler ses sensations (par des beaux paysages, la lumière, les odeurs, etc.), lire, pratiquer la musique, échanger avec les autres tout simplement, tout ce qui sera fait avec plaisir et sur le long terme favorisera la prévention de la maladie. Les débats se sont poursuivis ensuite l’après-midi autour d’une autre conférence mais également dans les stands des partenaires où les participants auront pu trouver écoute, échanger et prendre des informations.