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Udsea 63 production porcine
C’est bien mais peut mieux faire...

Mardi 12 juin les éleveurs de la section porcine ont procédé à des contrôles sur l’étiquetage des produits dans deux grandes surfaces des environs de Riom.

L’opération a débuté au Carrefour de Ménétrol où une douzaine d’éleveurs, accompagnée de la responsable du secteur magasin, a investi les rayons dédiés au porc. Elle s’est poursuivie au Leclerc d’Enval où ils ont été accueillis par le PDG et le responsable du rayon charcuterie.

 

La vérification de l’accord interprofessionnel de 2010

L’objectif de l’action était de vérifier le respect de l’accord interprofessionnel signé par des acteurs de la filière, dans les GMS (grandes et moyennes surfaces). Les éleveurs ont donc passé au crible les étiquettes des produits porcins : la viande fraîche mais aussi et surtout les produits transformés (salaison). Selon l’accord, l’étiquetage doit indiquer l’origine de la viande de porc. Globalement, cela est respecté (origine France ou Union Européenne). Les produits frais sont majoritairement français car la production correspond à la consommation et l’étiquetage est clair. Ça se complique pour les produits transformés en devenant un véritable «casse-tête» pour le consommateur qui, la plupart du temps, ne s’attarde pas sur les «petites lignes».

Un écueil a été soulevé sur des produits «Reflets de France» (gamme de la marque Carrefour) où il semble incompréhensible que l’origine «France» ne soit pas clairement indiquée alors que la marque du distributeur joue justement sur l’argument commercial du produit typiquement français et de terroir.

Alain Robert, représentant de la section porcine à l’Udsea, a demandé à la responsable du secteur magasin de Carrefour d’être particulièrement vigilante sur l’étiquetage des produits détenus par le groupe Carrefour et sur lesquels ce dernier a directement la main mise. La question a été posée à «Reflets de France» ; les éleveurs attendent leur réponse.

 

VPF : pour une meilleure valorisation du porc français

Noël Thuret, éleveur explique que «depuis 5 ans la filière porcine connaît une grave crise qui impacte surtout les producteurs. Nous avons perdu de 9 à 10€ par porc et par an».

Le logo «VPF» (viande porcine française) indique au consommateur que le produit est issu d’un porc né, élevé, abattu et transformé en France. Par leur démarche, les adhérents de la section porcine veulent informer et sensibiliser le consommateur et surtout l’inciter à un achat citoyen pour soutenir la filière. «Aujourd’hui, les éleveurs porcins français sont soumis à de lourds cahiers des charges sur la traçabilité, notamment par rapport à l’alimentation des animaux. Nous souhaitons que le travail effectué pour produire une viande de qualité soit reconnu par un prix rémunérateur qui nous permette de vivre de notre métier» insiste Noël Thuret.

Les éleveurs ont donc «stické» les produits qui ne portaient pas le logo «VPF» et distribué des tracts d’information aux clients des deux GMS.

Pour une même marque, ils ont constaté que certains jambons cuits tranchés affichent le logo «VPF» tandis que d’autres pas, seul le conditionnement diffère ( 4 et 6 tranches par exemple). Cela peut s’expliquer par le fait que la consommation de jambon cuit étant très forte en France, il est impossible à l’heure actuelle de répondre à la demande uniquement avec des porcs français. Les distributeurs ont donc forcément recours à l’importation. Alain Robert, concède d’ailleurs que «sur des produits d’entrée de gamme, il est difficile d’exiger du porc français».

La problématique est souvent de produire à moindre coût ce qui n’incite pas les salaisonniers à utiliser de la viande française. L’ambition des éleveurs est de maintenir une certaine pression sur les distributeurs pour qu’eux-mêmes contraignent leurs fournisseurs, et plus largement les industriels, à privilégier le porc français.

 

Bilan

Cet après-midi syndical a permis de constater que l’étiquetage de l’origine des viandes et principalement le logo «VPF» sont présents dans les deux GMS visitées, «mais on peut et on doit mieux faire pour améliorer la situation de l’élevage porcin dans notre pays» explique Alain Robert. Les éleveurs suivront les évolutions et maintiendront la pression pour que le «bulletin de note» de la prochaine visite soit meilleur…

 

Réglementation

 

Aujourd’hui, la réglementation européenne n’impose pas l’affichage de l’origine des viandes de porc. L’accord interprofessionnel de 2010 conclu entre les divers membres de la filière porcine convient d’un étiquetage de l’origine. Les acteurs de la filière se sont engagés à respecter les accords signés de manière volontaire sans moyen de contrainte légale.

En 2014, la réglementation devrait évoluer en rendant la mention de l’origine obligatoire sur les viandes fraîches.

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