Aller au contenu principal

Ce qui va changer avec Égalim 2

Round final pour la loi Égalim 2. Les parlementaires sont tombés d'accord sur un texte qui entrera en application pour les prochaines négociations commerciales. Explications des mesures phares et des mécanismes mis en oeuvre.

Round final pour la loi Égalim 2. Les parlementaires sont tombés d'accord sur un texte qui entrera en application pour les prochaines négociations commerciales. Explications des mesures phares et des mécanismes mis en oeuvre.
Round final pour la loi Égalim 2. Les parlementaires sont tombés d'accord sur un texte qui entrera en application pour les prochaines négociations commerciales. Explications des mesures phares et des mécanismes mis en oeuvre.
© Sophie Chatenet/Illustration

Sénateurs et députés sont parvenus à trouver un compromis sur la proposition de loi (PPL), visant à protéger le revenu des agriculteurs, autrement appelée Égalim 2 lors de la commission mixte paritaire (CMP) du 4 octobre. L'accord a été trouvé à l'unanimité, « ce qui est rare », souligne le député LREM Grégory Besson-Moreau, interrogé par Agra Presse. « Je suis très heureux car ce texte a trouvé un équilibre parfait entre les besoins de transparence de la grande distribution, de protection des industriels et des agriculteurs qui est l'objectif principal, se félicite l'auteur de la PPL. Nous avions privilégié le contrat de confiance avec la loi Égalim sauf que sans contraintes, sans régulation, il n'y a pas de résultat. » Selon les avocats du cabinet Loi Stratégies, nul doute que « cette réforme aura une influence majeure sur les négociations et pourrait modifier en profondeur les relations fournisseurs-distributeurs ».
Le texte issu de la CMP a été adopté à l'unanimité par l'Assemblée nationale le 6 octobre, et sera entériné - sauf surprise - par les sénateurs le 14 octobre. La loi s'appliquera dès les négociations commerciales qui s'achèveront en mars. « Que les entreprises s'y préparent », prévient le ministère.

Pour les agriculteurs, une contractualisation pluriannuelle obligatoire
Avec la PPL Égalim 2, les contrats écrits entre un agriculteur et son premier acheteur deviennent la norme pour une durée de trois ans au minimum. Sur la lancée de la loi Égalim de 2018, ils devront comporter une formule de révision automatique des prix et se baser sur « un ou plusieurs indicateurs relatifs aux coûts pertinents de production en agriculture et à l'évolution de ces coûts ». Si les interprofessions ne publient pas ces indicateurs alors les instituts techniques devront s'en charger. Cette contractualisation obligatoire entrera en application « à compter d'une date fixée par décret, pour chaque filière, et au plus tard le 1er janvier 2023 ».
Une série de dérogations sont prévues. Un accord étendu interprofessionnel ou un décret « pris après concertation avec les organisations interprofessionnelles compétentes » pourra exempter certains produits ou catégories de produits concernés de contractualisation sous forme écrite. De plus, un décret pourra fixer, par produit ou catégorie de produits, des seuils de chiffre d'affaires au-dessous desquels la contractualisation obligatoire ne sera pas applicable aux producteurs ou aux acheteurs de produits agricoles. Enfin, pas de panique, « en cas d'aléa sanitaire ou climatique exceptionnel indépendant de la volonté des parties, aucune pénalité ne peut être imposée à un producteur ne respectant pas les volumes prévus au contrat ».
Les parlementaires ont également décidé la création d'un comité de règlement des différends agricoles qui pourra arbitrer un litige entre un producteur et son acheteur, à la différence du médiateur qui n'a pas ce rôle d'arbitre. De plus, les clauses d'alignement concurrentiel « ayant pour effet une renégociation ou une modification automatique du prix liée à l'environnement concurrentiel », comme les connaît la filière laitière, seront désormais interdites.

Les plus lus

Dorine Pouderoux
Dorine Pouderoux dans le rôle d'Esmeralda dans le "Bossu de Notre-Dame"

La jeune Murataise Dorine Pouderoux interprète Esmeralda dans “Le bossu de Notre-Dame” actuellement au théâtre de la…

Groupe de jeunes gens en visite à Rungis, revêtus de blouse de protection
Devenir agriculteur : bien plus qu’une question de production...

Dix futurs installés ont suivi la formation Devenir chef d'exploitation agricole des Jeunes agriculteurs du Cantal : dix jours…

David Chauve sur une estrade lors d'une manifestation agricole organisée sur la Place de Jaude à Clermont-Ferrand.
Pourquoi les agriculteurs manifestent-ils à nouveau ?

David Chauve, secrétaire général de la FRSEA Auvergne Rhône-Alpes, explique qu'entre mesures conjoncturelles et structurelles…

Tournée d'IA le dimanche : un accord trouvé entre la direction d'Altitude et les inséminateurs

Les tournées d'insémination pourraient reprendre le dimanche à compter du 24 novembre prochain, annonce la direction du groupe…

Revalorisation des pensions, retraite minimum à 85% du SMIC, équité des droits...Les retraités agricoles ne baissent pas les armes

Depuis l'annonce du gel de six mois de la revalorisation des retraites, les responsables de la section régionale des anciens…

Une femme et un homme marchent
Du Liban au Cézallier, une jeune couple s'installe dans le Cantal

Dans le petit village de Chanterelles dans le nord Cantal, un couple de Libanais vit dans l’attente de terminer ses études,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière