Éleveurs du Massif central
À cause nationale, soutiens conséquents !
Dans un contexte de doute et de morosité, les producteurs de viande bovine du Massif central sont dans l'attente d'orientations fortes dans la future PAC pour redonner une perspective à l'élevage.
Salle comble, mardi, à Aubière pour la réunion des éleveurs du berceau des races à viande. Il y a été question de la conjoncture avec l'idée d'aller voir réellement le potentiel de vente de broutards à venir sur l'Italie, et ainsi couper court aux rumeurs et surenchères multiples. A ce titre, l'institut de l'élevage s'apprête à conduire une mission spéciale dans ce pays.
Mais le sujet qui aura sans conteste mobilisé le plus le débat, est celui de la politique agricole commune. Dans deux mois, les directions seront prises et entérinées. Aujourd'hui, en effet les institutions européennes semblent s'accorder autour des futurs règlements PAC 2014-2020. D'où l'intérêt pour les responsables professionnels de marteler leurs revendications.
Des décisions concrètes attendues
Pour l'avenir de l'élevage du grand Massif central, « il est indispensable de prévoir une enveloppe couplage maximale aussi bien communautaire que nationale, pour le secteur vache allaitante ; que toutes les possibilités pour orienter les soutiens vers les surfaces fourragères doivent être utilisées ; que les zones à contraintes naturelles où l'élevage est très répandu doivent être fortement soutenues ; que les bénéficiaires actuels des ICHN soient préservés dans les futurs zonages ; que le verdissement doit être forfaitaire (à contrainte égale, aide égale) ; que la contrainte malheureusement reconduite sur le maintien des prairies permanentes doit être indemnisée. En effet, cette dernière est très pénalisante pour l'adaptation des exploitations au changement climatique, à l'autosuffisance alimentaire et au développement de l'engraissement ». Par ailleurs, les éleveurs du grand Massif central estiment que toutes les autres mesures de soutien à l'élevage allaitant comme les mesures de modernisation (PMBE) doivent être activées et qu'il est indispensable que l'actif soit reconnu. Au moment où l'élevage est décrété « cause nationale » y compris par le ministre de l'agriculture, « les éleveurs ne comprendraient pas que tous les moyens possibles pour soutenir l'élevage ne soient pas mis en oeuvre dans le cadre de la mise en place de la nouvelle PAC », insiste Patrick Bénézit, coordinateur du berceau des races à viande.