Boulangers : L'équipe de France à Aurillac
L'équipe de France de boulangerie était à Aurillac, la semaine dernière, afin de préparer la coupe du Monde 2016.
Le défi est de taille, mais l'équipe coachée par Stéphane Manach travaille d'arrache-pied. En effet, l'équipe de France de boulangerie espère se qualifier pour la coupe du Monde de boulangerie 2016(1). Pour cela, elle doit d'abord franchir avec succès la présélection européenne.Ce n'était jamais arrivé depuis sa création en 1992 : la France est sortie du podium mondial en 2012. Du coup, exit la traditionnelle qualification directe pour les prochains mondiaux. Il faut dorénavant passer par la case demi-finales avec "la coupe Louis-Lesaffre". Concernant la zone Europe, elle aura lieu du 24 au 28 août à Parme (Italie).
Une première sélection pour tout le monde
"C'est une première pour tout le monde, indique Stéphane Manach. Cette équipe(2) est composée de Déborah Ott (23 ans, Alsace) pour la catégorie viennoiserie, de Claude Casado (46 ans, Haute-Savoie), pour la pièce artistique, et Cyrille Martin (43 ans, Rhône), pour les pains. Enfin, il y a le "gamin", Antonin Racinet, 18 ans, qui oeuvrera lui dans la catégorie Espoir. Pour eux comme pour moi, c'est une première sélection. C'est beaucoup de pression car nous savons que nous allons nous frotter à ce qui se fait de mieux au monde dans notre profession." En effet, la sélection européenne est certainement la plus difficile "car le niveau est très relevé. Il faudra terminer dans les trois premiers afin de représenter l'Europe lors des mondiaux, insiste le coach. On se retrouve en entraînement à Lille une fois par mois depuis le mois de novembre. Là, nous avons externalisé chez le créateur de cette coupe du Monde", rigole Stéphane Manach. "Une journée type, c'est près de dix heures, comme pour le jour de la compétition où nous avons deux heures de préparation puis huit heures de travail. On s'appuie sur un thème chacun. On le peaufine au fil des entraînements, explique Claude Casado, le capitaine de l'équipe et le seul habilité à parler aux juges le jour de la compétition. Au-delà de nos rendez-vous mensuels, chacun travaille également chez lui en plus de ses horaires habituels."Recettes à peaufiner, techniques à améliorer, "il faut également être en capacité de bosser en équipe. Le jour J, nous sommes tous ensemble dans un même espace plutôt réduit, avec le même équipement que l'on doit separtager. Mais tout cela se précise au travers des notes que je prends, de nos rencontres et de nos débriefs", précise Stéphane Manach. Il reste désormais six mois pour permettre à la France de retrouver son rang.
(1) À l'occasion du Salon international Europain à Paris en février 2016.
(2) Équipe issue des sélections nationales qui ont eu lieu au printemps 2014.
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