Bien penser la finition des vaches de réformes !
La vente des vaches de réformes finies constitue une part importante du produit brut de l'exploitation pour les éleveurs allaitants.
Système naisseur | Système naisseur engraisseur | |
SAU | 95 | 95 |
Nb de vêlages | 80 | 75 |
Nb vaches finies | 15 | 14 |
Produit total | 121 315 euros | 149 505 euros |
Part des vaches finies/produit total | 20 % | 16 % |
Source : Réseau d'élevage bovin Limousin - conjoncture 2012 | ||
Tableau 1 : part de la vente des vaches finies dans le produit total. |
Le tableau 1 montre la part que représente les ventes de vaches finies dans les systèmes naisseurs et naisseurs-engraisseurs limousins.
Plusieurs possibilités pour engraisser les vaches de réformes
Le choix du régime de finition est lié à la période de l'année durant laquelle se fait l'engraissement, au niveau du chargement fourrager de l'exploitation et à la nature des fourrages et concentrés récoltés. Différentes observations montrent qu'il n'y a pas de différences importantes d'efficacité entre les types de rations. Par contre les performances technico-économiques d'engraissement dépendent étroitement de la maîtrise de la finition.
Quelque soit la nature de la ration, elle doit être calculée pour des objectifs de croissance de 1 000 à 1 200 g par jour. Les besoins sont de l'ordre de 11 à 12 UF par jour. Un apport de 90 à 100 PDI/UF est suffisant. Il faut savoir que dans la pratique, les apports azotés sont bien souvent supérieurs aux besoins, alors même que plusieurs expérimentations n'ont pas montré l'intérêt de les augmenter. Le tableau 2 reprend quelques exemples de rations journalières.
Un régime alimentaire efficace rapidement pour réussir une bonne finition
Régime foin-céréales | Régime maïs | Régime herbe et maïs | Régime ration sèche | |
Ensilage de maïs en kg MS/j | 7,5 | 4 | ||
Ensilage d'herbe en kg MS/j | 4 | |||
Foin en kg MS/j | 8 | 2,5 | 2 | |
Paille | 4 | |||
Céréales | 5 | 1,5 | 2 | 8 |
Tourteaux de soja | 0,6 | 1,6 | 1,3 | 1,8 |
Tableau 2 : Quelques exemples de ration. |
C'est au cours des 90 premiers jours que la reprise musculaire est la plus satisfaisante et le potentiel de croissance le plus élevé. Les kilos gagnés au delà de 100 jours sont constitués essentiellement par de la graisse avec des croissances qui diminuent. Les figures 1 et 2 illustrent l'effet de la durée de l'engraissement sur la composition du gain de poids.
Cependant la grande variabilité individuelle doit conduire l'éleveur à apprécier régulièrement l'état corporel de chaque vache à l'engrais. En effet, le gras de couverture est un bon indicateur pour évaluer l'état d'engraissement de l'animal. La décision d'abattage se prendra une fois la note d'état de 3 atteinte. Au delà de 120 jours de finition, l'engraissement perd de son intérêt économique, l'efficacité alimentaire des animaux concernés (vaches âgées en particulier) est plus faible. Le parasitage (strongles en particulier, mais aussi grande douve) peut également faire baisser les performances en engraissement.
Des animaux calmes dans un environnement sain
Le bâtiment doit apporter un certain confort aux animaux par la propreté (de la litière avec un paillage régulier, et des abreuvoirs), l'espace (pour permettre aux animaux de se coucher, éviter les bousculades et le salissement trop rapide), ainsi que la ventilation.
La gestation, malgré le comportement plus calme des vaches, propice à l'engraissement qu'elle génère (seul intérêt démontré en expérimentation), induit au delà de 5 mois une diminution de la capacité d'ingestion. De plus le foetus se développe au détriment de la reprise d'état. Le nombre de vaches concerné n'est pas négligeable puisque que par exemple, sur le site de l'abattoir de Villefranche-d'Allier (550 vaches abattues par semaine), 40 % des vaches présentent un état de gestation avancé.
Des animaux rassasiés par une ration équilibrée seront également plus calmes.