Beurre : un symptôme des mauvaises relations commerciales
Dans une note publiée le 24 octobre, le Cniel annonce que la conjoncture laitière présente « un profil atypique ». En effet les prix du beurre sont très élevés, au-dessus de 6 000 € la tonne, tandis que les prix de la poudre de lait écrémé se situent, actuellement, en dessous du seuil d’intervention, à moins de 1 600 € la tonne. Pour le Cniel si le manque de beurre dans les supermarchés découle « d’un déséquilibre offre-demande sur l’ensemble du marché du beurre » il est surtout le fruit « de relations commerciales extrêmement difficiles entre la distribution française et ses fournisseurs. Le refus de certaines enseignes de procéder à des hausses de tarif constitue, à l’échelle internationale, une exception française ». Les prix du beurre en magasin ont en effet augmenté de manière très modérée, de l’ordre de 8 % en un an. En Allemagne, dans le même temps, ils ont progressé de 72 %. Dans cette même note le Cniel annonce que « la collecte de lait a repris un peu de vigueur depuis la fin du mois d’août », elle dépasse désormais le niveau de l’année 2016, sans toutefois rejoindre celui de l’année 2015.