Altitude
approchement stratégique sur le maigre avec Deltagro Union
La coopérative du groupe Altitude associée depuis juillet dernier à Sicarev pour former le premier exportateur français d’animaux maigres.
L’avenir de la production bovine cantalienne ? Pour le président des Éleveurs du pays vert (EPV), il est plutôt prometteur à terme. “On voit bien que la demande mondiale de viande va croissant, d’autre part nous sommes bien positionnés avec nos filières qualité et il faut que la future Pac encourage à produire et engraisser”, estime Julien Fau dont le groupement a lui aussi dû gérer la raréfaction de l’offre d’animaux devenue une réalité tangible dans l’Hexagone et au sein de l’Union européenne. Une pénurie liée à une décapitalisation dans les cheptels, résultat des difficultés de trésorerie associées à une recherche d’autonomie fourragère et, phénomène plus récent, aux effets du virus de Schmallenberg, sans compter dans certains secteurs - hors Cantal - la tendance à la “végétalisation”.
Marché du maigre : “Il faut jouer des coudes”
“Cette raréfaction a du bon pour les exploitations puisque le cours des animaux a fortement monté en 2012, même s’il faut relativiser la situation sur le prix du broutard qui a brutalement rechuté en fin d’année”, reconnaît l’éleveur d’Ytrac sans occulter que ce manque de disponibilité a complexifié l’activité du groupement et accru la concurrence entre abattoirs. Pour EPV, cela s’est traduit par une baisse de 6,5 % de la collecte bovine sur l’exercice 2011-2012 (septembre à septembre). Au total, 81 644 bovins ont été collectés auprès de 2 815 apporteurs dont 1 232 adhérents d’EPV (un effectif en hausse de près de 9 % cette année). Autre fait marquant de cet exercice, présenté actuellement lors des assemblées générales de secteur de la coopérative, le rapprochement en juillet 2012 de ses activités export avec celle de Deltagro (groupe Sicarev) afin de donner naissance au premier exportateur français de maigre avec 220 000 têtes commercialisées (près du quart des animaux maigres exportés). “On a considéré que compte tenu de la forte recomposition actuelle du marché italien - un marché difficile où il faut jouer des coudes - et de l’ouverture de nouveaux marchés, plus on aurait de volumes, plus et mieux on pourrait travailler, tant par la massification de l’offre que pour alloter”, explique Xavier Bel, secrétaire général du groupe Altitude. Un rapprochement et non une absorption, précise Julien Fau : “Concrètement, pour nos adhérents, ça ne change pas grand-chose de visible, mais cela permet et permettra de mieux valoriser leurs broutards.” Effective depuis sept mois, cette nouvelle structure devrait prochainement accueillir le Pool Sofrelim et ajouter ainsi, après le charolais et les races rustiques, la limousine à son arc.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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