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Adeeparc : un regard plus juste sur le monde agricole

Mercredi 19 janvier l’Association de Défense de l’Élevage, de l’Environnement et du Patrimoine Agricole et Rural Creusois a présenté à la presse un rapport sur les actions menées en 2019. Une année délicate qui fut marqué, une fois de plus, par la fustigation du monde agricole. Jean-Philippe Viollet et Philippe Monteil dressent le bilan, entre sentiment d’incompréhension et note d’espoir…

Philippe Monteil et Jean-Philippe Viollet, co-présidents de l’Adeeparc.
Philippe Monteil et Jean-Philippe Viollet, co-présidents de l’Adeeparc.
© Céline Alanord

Dans son livre Homme Libre, Olivier de Kersauson donne sa propre vision sur l’agriculture « toutes les idéologies politiques qui ont voulu modifier le monde paysan ont échoué parce que le monde agricole ne peut être géré par des théories, il est régi par la réalité ». Dans leurs propos, Jean-Philippe Viollet et Philippe Monteil assurent « que l’agriculture a évolué vers une qualité et des méthodes plus justifiables. À l’époque, on ne se souciait pas des normes sanitaires, l’idée du bien-être animal n’était pas encore vraiment présente. Quand un agriculteur parle de ses animaux il dit « je vais soigner mes bêtes ». L’agriculture s’est diversifiée surtout sur ces dix dernières années en prenant en compte les valeurs du monde actuel ». Dans ce bilan 2019, vient la notion de nostalgie d’une époque : celle où l’agriculture de nos aïeux nous semblait être la bonne version de la profession. L’Adeeparc, qui a pour but l’environnemental est aussi ancrée sur des valeurs économiques, de liberté d’entreprendre et de sécurité alimentaire et est composée par toutes les OPA du département. Avec la crise subie par le monde agricole, l’Adeeparc veut tenter de démontrer que l’agriculture est au centre des événements. L’épisode de l’incendie du centre de Saint-Martial-le-Vieux a été un autre point de départ avec l’ajout de la notion d’élevage au palmarès de défense de l’association. « Nous avons dénoncé cet acte lors du congrès départemental et nous avons demandé la création d’une cellule de défense des éleveurs au sein de l’Adeeparc » explique Philippe Monteil. Un « combat » mené pour aider et soutenir les éleveurs creusois afin que cet acte ne se reproduise pas. Pour se faire l’Adeeparc dispose d’un service juridique permettant de se renseigner et d’être appuyé dans ces démarches. Jean-Philippe Viollet encourage à déposer plainte, à aller au-delà de la peur de rentrer dans une procédure judiciaire « les agriculteurs sont victimes de vols, on parle aussi d’agribashing. Quand on vient détruire le fruit d’un travail il faut prendre des dispositions et que la gendarmerie fasse un vrai travail. Des coupables qu’on ne trouve pas c’est une porte ouverte pour que la malveillance contre le monde agricole perdure ».
Outre l’engagement auprès du monde paysan, l’Adeeparc agit aussi sur les versants de l’environnement, de la sauvegarde du patrimoine et du bien-être animal (mise en place d’une commission bien-être animal depuis 1990 au niveau du GDS). En septembre dernier, une marche ouverte à tous a été organisée dans le sud Creuse suivie par la dégustation de produits locaux « nous avions installé des panneaux avec des explications sur l’agriculture tout au long du chemin. Ces indications ont ouvert les échanges et nous avons constaté qu’il y a une réelle méconnaissance de ce qu’est l’agriculture ». Échanger est le maître mot ! « On ne peut pas tous être d’accord et on le comprend ». Dans ce rapport 2019, l’Adeeparc présente aussi son avis sur l’imposition des menus végétariens qui semblent difficilement réalisables sur le département aux vues des coûts pour les petites communes. Pour 2020, l’ADEEPARC souhaite se rendre encore plus accessible en étant une cellule de relais entre la justice et les agriculteurs : écoute, conseils mais toujours avec des valeurs qui entrent dans le domaine du défendable. Le soutien et l’aide de la préfète de la Creuse Magali Debatte est une note d’espoir permettant de penser que « rien n’est encore perdu ». Une note d’espoir sur laquelle s’est clos ce bilan avec l’idée agricole mais surtout sociétale du « tant qu’il y a du respect et de l’échange, on peut envisager un avenir plus serein. Débattre c’est avancer ».

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