5ème édition des journées allaitantes les 20 et 21 octobre à Saint-Paulien
Les 20 et 21 octobre, 230 bovins allaitants de Haute-Loire et du sud Massif-Central ont rendez-vous à Saint-Paulien à l’occasion des journées allaitantes.
Samedi 20 et dimanche 21 octobre, la halle du Chomeil de Saint-Paulien accueillera un événement très attendu par les éleveurs du département : les journées allaitantes. Proposées tous les deux ans par la Chambre d’agriculture de Haute-Loire en lien avec les syndicats des races Charolaise, Aubrac, Limousine, Salers et en partenariat avec le GDS Haute-Loire, XR Repro et le Crédit Agricole, les journées allaitantes rassembleront quelque 230 bovins allaitants appartenant à 70 éleveurs.
Des concours
Outre les concours départementaux Charolais (quarantaine d’animaux), Aubrac (une soixantaine d’animaux), Limousin (50 animaux) et Salers (25 animaux), un concours inter-régional Charolais se tiendra sur place ; une centaine d’animaux charolais provenant de la partie sud du Massif-Central (Haute-Loire, Cantal, Lozère, Aveyron) et du Puy-de-Dôme se sont portés candidats.Parmi les autres temps forts du week-end, un challenge génétique récompensera les éleveurs qui ont obtenu les meilleurs résultats génétiques (critère index iboval) dans chaque race. Un défilé de jeunes meneurs permettra de juger la nouvelle génération sur leurs talents de présentation des animaux.
Le boeuf de Haute-Loire à l’honneur
Deux ans après le lancement du Boeuf de Haute-Loire lors de la précédente édition des journées allaitantes, cette filière de qualité bénéficiera d’un éclairage particulier les 20 et 21 octobre. «Nous profitons de ces journées, pour mettre en avant cette marque en exposant quelques animaux destinés à cette filière» explique Anthony Fayolle, président de l'association « Bœuf de Haute-Loire». L’occasion de découvrir à Saint-Paulien, cette filière qui repésente un volume compris entre 600 et 700 animaux commercialisés en 2018. «Notre marque se porte bien. La consommation du boeuf de Haute-Loire est stable et agriculteurs, acheteurs et consommateurs apprécient la démarche» explique Anthony qui a annoncé la toute prochaine évolution du cahier des charges de la marque. Dès le 1er janvier 2019, pour bénéficier de cette marque, les animaux devront non seulement être élevés et abattus en Haute-Loire mais également être nés en Haute-Loire.Pour Jean-Julien Deygas vice-président de la Chambre d’agriculture en charge de l’élevage, «ces journées allaitantes sont véritablement l’occasion, pour l’élevage départemental, de se mettre en avant. C’est le moment idéal de montrer les races allaitantes, de tirer un grand coup de chapeau aux éleveurs, aux syndicats de races et au personnel de la chambre d’agriculture qui s’impliquent lors de tels événements».Durant les deux jours, les partenaires de l’élevage s’exposeront et une restauration sera proposée par la fédération des associations de St Paulien, les samedi et dimanche midi avec au menu... : du boeuf de Haute-Loire !Ces journées vont se dérouler dans un contexte un peu compliqué, où la viande et les professionnels du secteur font l’objet de vives critiques et même d’attaques musclées.
Contrer les critiques et les attaques
«C’est justement pour nous l’occasion de mettre en valeur l’élevage à l’herbe de Haute-Loire ! Il faut arrêter les critiques. Le métier d’éleveur n’est pas criticable. Des agitateurs ont l’intention de dégrader notre métier et de détraquer un système. Dans un tel contexte, il est important d’organiser des manifestations telles que les journées allaitantes qui vont à l’encontre de ces attaques et qui montrent que les éleveurs sont passionnés par leurs animaux et en prennent soin» affirme Jean-Julien.Si Anthony Fayolle déclare ne pas avoir peur des végans ou autres végétaliens, «qui ne représentent qu’une minorité des consommateurs», le problème réside selon lui dans le comportement agressif de certains d’entre eux et dans la manière dont cette situation est gérée dans notre pays. «Aucun membre du gouvernement n’a ainsi dénoncé les récentes attaques» remarque-t-il.
Fédérer autour du métier d’éleveur
Pour Jean-Julien Deygas, «ces journées allaitantes sont aussi l’occasion de regonfler le moral des éleveurs mis à mal par ces diverses attaques et une façon de fédérer autour du métier d’éleveur».Et n’oublions pas le grand public, les consommateurs en puissance, qui sont bien sûr cordialement invités et attendus sur place. Ces derniers pourront ainsi découvrir la production de vaches allaitantes qui s’est véritablement professionnalisée. «Aujourd’hui, la qualité de notre cheptel allaitant est très reconnu. Dans un département laitier comme le nôtre, nous avons su développer un schéma allaitant peformant» a expliqué Anthony Fayolle.Et l’évolution de l’élevage allaitant altiligérien n’est pas terminée, comme l’annonce Anthony Fayolle : «Dans un contexte où la production de lait atteint un optimum, le cheptel allaitant doit continuer à progresser». «Les éleveurs de demain doivent avoir des animaux performants et continuer à travailler sur la génétique pour obtenir un maximum de revenu» ajoute J.J Deygas.