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Ovin
4,3 millions d'€ pour la filière ovine d'AuRA

Le plan de filière Ovin de la région Auvergne-Rhône-Alpes a été officiellement signé sur une exploitation de Haute-Loire le 13 juillet. L'occasion de mettre la filière ovine régionale à l'honneur et de montrer toute la pertinence de cet accompagnement financier.

Le 13 juillet, les représentants de la Région sont venus présenter le plan d’aide pour la filière ovine  au Gaec des Ovanches.
Le 13 juillet, les représentants de la Région sont venus présenter le plan d’aide pour la filière ovine au Gaec des Ovanches.
© © HLP

Particulièrement engagée dans le soutien à son agriculture, la Région déploie en ce moment ses plans de filières en faveur de l'élevage sur l'ensemble de son territoire. Le 13 juillet dernier, c'est le département de la Haute-Loire qui a été choisi pour procéder à la signature du nouveau plan régional pour la filière ovine. Le lancement de ce plan a eu lieu à Bas-en-Basset, sur les terres du Gaec des Ovanches, un élevage performant de 457 brebis et agnelles et 14 béliers BMC, conduit par Marie-Dominique Breuil et Clément Gontard. Une exploitation support pour montrer toute la performance technique de l'élevage ovin de notre région ainsi que la nécessité d'accompagner financièrement les éleveurs.

Travail collaboratif
Claude Font, secrétaire général de la FNO et co-président du comité régional ovin, était heureux de recevoir Fabrice Pannekoucke, vice-président délégué à l'agriculture et aux espaces valléens accompagné du directeur du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, Carlo Caschetta, ainsi que les représentants des structures régionales ovines. Car il faut bien souligner que ces plans filières sont le fruit d'un travail collaboratif entre la Région et la profession agricole : le comité de filière ovin, la Chambre régionale d'agriculture et Aura Élevage dans le cas des ovins.
La visite du Gaec des Ovanches a permis d'appréhender l'utilité de ces plans de filières. Installée en 1997, Marie-Dominique Breuil "a tout de suite souhaité avancer sur la génétique et la sélection, c'est pourquoi elle a opté pour la BMC, seule race en testage à l'époque" signale Didier Cathalan, conseiller ovin-viande à la Ch. agriculture 43. Cet élevage engagé dans le progrès génétique dont les performances sont au-dessus de la moyenne régionale (171 agneaux produits par 100 brebis par an, contre 110 agneaux en moyenne en région), a bénéficié du plan de filière 2018-2022 notamment sur deux actions : "Renforcement de la connaissance génétique des troupeaux", soit 225€ par élevage pour financer une journée d'appui technique majoré de 450€ pour les nouveaux adhérents, et de l'action  "Améliorer le potentiel de cheptel pour gagner en efficacité et répondre aux besoins du marché", soit une aide à l'achat d'agnelles d'un montant moyen de 28€ (porté à 50 € pour de nouveaux éleveurs) et une aide à l'achat de béliers de 180€ (250€ pour nouveaux éleveurs). "Des aides qui encouragent à la spécialisation des élevages qui sont eux-mêmes accompagnés par les structures d'élevages, à l'image de l'OS ROM ou FEDATEST" explique Claude Font.
Mickaël Giraud, co-président du comité régional ovin, a souligné la pertinence des aides aux petits investissements, à l'image des couloirs de contention ou des cages de pesée... qui contribuent à soulager le travail quotidien des éleveurs. Même si le système de ce Gaec est très économe avec une bonne valorisation des produits, Claude Font a attiré l'attention sur l'importance des aides au sein de la trésorerie des exploitations ovines : "sur le Gaec des Ovanches, les aides représentent 50% du chiffre d'affaires car il ne faut pas oublier que les emprunts pèsent lourd !".

4,3 millions d'€ sur 5 ans
D'autres témoignages d'éleveurs ovins ayant bénéficié du plan précédent ont montré tous les bienfaits de cet accompagnement financier sur la filière (voir ci-dessus).
Après la visite de l'exploitation, qui a donné lieu à de nombreux échanges, les représentants de la Région et responsables professionnels ont procédé à la signature du nouveau plan de filière ovin qui se décline en 4 axes d'intervention et 13 actions ; un plan qui s'est vu attribuer un budget régional de 4,3 millions d'€ sur 5 ans à destination des 530 000 brebis présentes dans les 12 départements d'Auvergne-Rhône-Alpes. 
La présidente de la FNO, Michèle Boudoin a salué l'investissement important de la Région pour l'agriculture et s'est tournée vers les élus pour qu'ils affichent leur soutien à l'élevage et en particulier à l'élevage de ruminants, qu'elle juge littéralement "attaqué" ces temps-ci.
Pour Gilbert Guignand, président de la Chambre d'agriculture régionale : "Aujourd'hui, professionnellement, avec les services de la Région et de l'État, nous avons pu construire un projet global pour notre agriculture pour demain. La cohérence des hommes a fait qu'aujourd'hui la région Aura est citée en exemple au niveau national par nos organisations professionnelles. Je suis persuadé qu'un vivier de jeunes va s'installer demain, à nous de bien les accompagner, autant financièrement que techniquement".

 

Zoom sur...
Le nouveau plan de filière ovin 2023-2027
Lors de la présentation du nouveau plan, Fabrice Pannekoucke a tout d'abord communiqué la véritable volonté du président Laurent Wauquiez (retenu ce jour-là par d'autres impératifs) d'accompagner l'agriculture régionale. "Ce plan est le résultat d'un travail avec les collectivités et l'ensemble de la profession agricole. Avec 2 623 élevages de plus de 50 brebis qui détiennent près de 530 383 brebis, la filière ovine d'Auvergne-Rhône-Alpes est la 3ème région ovine française ; elle compte sur notre territoire, que ce soit en termes de volume, d'économie et d'emploi. C'est pourquoi il est normal que l'on se retrouve autour de ce plan de filière".
Le plan se structure autour de 4 axes d'intervention : renforcer la performance technico-économique des systèmes d'élevage (Axe 1) ; Modernisation et création de valeur ajoutée (Axe 2) ; Renouvellement des générations (Axe 3) ; Accompagner le développement de la filière ovine régionale (Axe 4). Les 4,3 millions d'€ fléchés sur la filière ovine seront ventilés dans 3 grandes directions : la génétique-sélection et l'amélioration du cheptel ; les petits investissements pour faire évoluer le métier ; la consommation de viande ovine avec le souci de répondre aux attentes de la société et de travailler sur la mise en marché.
Fabrice Pannekoucke a ensuite listé les principaux enjeux de la filière : "la consommation carnée qui fait partie de la consommation ordinaire qui contribue à un équilibre plus global, à travers les prairies permanentes et la séquestration du carbone. L'autre enjeu c'est la laine, ce co-produit à qui l'on doit redonner une économie. Les races menacées avec un engagement de la région sur 3 races (Noire du Velay, Bizet et Thônes et Marthod) et la prédation, que nous jugeons pas entendable !".        
                                       

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