Volailles de chair : Meilleures perspectives en 2022 pour le Gaévol
Le groupement des éleveurs de volailles de chair de l’Ouest (Gaévol) mise sur l’avance technique et la performance pour tirer son épingle du jeu dans la concurrence européenne.
Le groupement des éleveurs de volailles de chair de l’Ouest (Gaévol) mise sur l’avance technique et la performance pour tirer son épingle du jeu dans la concurrence européenne.
En 2021, les 379 éleveurs du Gaévol ont produit 67,4 millions de poulets lourds sexés (-3,3 % par rapport à 2020), 10,4 millions de poulets standards et lourds tout-venant (-10 %), 2,2 millions de dindes (-17,6 %) et 0,6 million de canards de Barbarie, en stabilité. Après une année 2020 chahutée par la Covid, 2021 a été marquée par une baisse, avec un retour au niveau de 2018 en poulet, alors qu’en dinde il s’était produit 3,2 millions de têtes cette année-là.
Cette baisse d’activité est à relier à des marchés perturbés a souligné Stéphane Dahirel, président du Gaévol. Les durées de vide sanitaire se sont accrues (20,7 jours en poulet sexé et 31 en dinde). Par ailleurs, les éleveurs ont obtenu « des résultats très hétérogènes au premier semestre 2021 » soulignait le président dans son rapport moral. La baisse a aussi une origine structurelle. En quatre ans, Gaévol a perdu 12 % d’adhérents (379 fin 2020) et 7 % des surfaces (867 000 mètres carrés).
Reprise des débouchés en Restauration hors domicile (RHD)
Techniquement, le second semestre 2021 a été meilleur ainsi que le premier trimestre 2022. Le marché de la RHD a repris et tire le poulet sexé. Si elle ne se propage pas en Bretagne, la grippe aviaire va entraîner une réduction des vides sanitaires pour compenser le manque de production ligérienne, ainsi qu’une légère hausse de densité en poulet.
L’organisation de production Sanders annonce que son nouvel aliment poulet est généralisé depuis le 1er avril et qu’en dinde un travail technique est mené sur le digestif (temps de consommation, qualité de l’eau…). En poulet, le taux d’ailes cassées est sujet à débats, après la mise en place au 1er mars d’une pénalité à partir d’un taux de 8 %. Une concertation est en cours avec les abattoirs pour mieux en comprendre les causes et trouver des leviers d’actions d’ici six mois.
En réponse aux éleveurs faisant part des hausses de charges opérationnelles (gaz notamment), Stéphane Athimon, directeur filières animales d’Avril, estime que l’amélioration des performances et des rotations devrait conduire à des marges supérieures de l’ordre de 4 euros par mètre carré. Pour l’instant, les contrats à trois curseurs (poussin, aliment, volaille) ne sont pas modifiés, mais la porte reste ouverte.