Volailles d'Albret revendique son indépendance
La coopérative spécialisée Volailles d'Albret regroupe 168 éleveurs qui, en 2013, ont mis en place 5,2 millions d'animaux (poulet, pintade, chapon, poularde). Située à deux pas de Mont-de-Marsan, elle couvre les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, le Lot-et-Garonne. Pour Hervé Labesque, son président, « dans une structure à taille humaine, on appréhende les vraies valeurs. Le sentiment d'appartenance et la volonté des adhérents de s'investir sont de réels atouts ». Augmenter les volumes sur les sites d'élevages et professionnaliser les éleveurs sont des objectifs constants. « En dix ans, nous avons progressé de 20 % en volume avec 30 % de producteurs en moins. » C'est dû à la diminution des petites structures, et surtout à la politique de renouvellement des bâtiments. Un tiers du parc a été renouvelé ces dix dernières années, avec le recrutement de jeunes et la volonté de fournir une production de qualité. Cette dynamique s'accorde bien à la production en 400 m2. Par contre, la production en cabanes cherche un nouveau souffle. « Notre cheval de bataille, c'est la performance », ajoute le président. Cette année a vu naître Alibret, un service de fourniture d'aliment spécialement formulé par la firme-service Prisma et fabriqué à façon dans trois usines de Sud-Ouest aliment. « Nous avons mis en place un système d'appros moderne, et tracé, avec l'automatisation des commandes via internet ou un smartphone. »
La recherche de performance est la priorité
Pour sa commercialisation, la coopérative s'appuie à 90 % sur LDC Aquitaine et 10 % sur Ronsard, en produisant de l'IGP Landes liberté en cabanes, de l'IGP Gascogne et du label Sud-Ouest. « Nous restons très attentifs à la valorisation de l'image des productions labels du Sud-Ouest, afin d'éviter qu'elles ne soient étouffées par la banalisation de marques nationales. » La coopérative partage, comme ailleurs, le souci de préserver la diversité et d'assurer le renouvellement des élevages. Volailles d'Albret tente d'apporter une réponse différente en misant sur la proximité. En créant la marque Peyac avec LDC Bazas, la coopérative a renforcé le sentiment d'appartenance de ses adhérents.
« La création d'élevages nous procure une meilleure légitimité. Normalement, cela devrait nous permettre de peser davantage au sein de la profession », précise Hervé Labesque, qui déplore ce manque de reconnaissance. La coopérative participe ainsi à la promotion collective du poulet en liberté des Landes.
« La dimension de notre coopérative nous procure une réactivité et une communication ultra-rapides. Ce sont des atouts. Cela s'applique à notre groupement, mais aussi à l'ensemble de la filière. »