Vivadour poursuit sa diversification avicole
Après deux exercices marqués par l’influenza, Vivadour retrouve des niveaux de production corrects malgré une baisse de la consommation en palmipèdes.

« Nous ne cherchons pas à retrouver les niveaux de production d’avant influenza car nous sommes tous en crise sévère, a déclaré Christian Laforêt, président des productions animales de Vivadour à l’assemblée générale du 15 novembre. Il faut un appel à la raison et ne pas trop produire car nous devons redynamiser la consommation et redorer l’image du foie gras. »
1,658 million de canards gras (IGP ou Label Rouge) ont été produits en 2018-2019, en progression annuelle de 34 %. Il s’agit maintenant de pérenniser ce volume en misant sur la notoriété de l’IGP Canard à foie gras du Gers et sur la démarche PalmiG Confiance portée par l’interprofession. Vivadour maintient aussi sa filière oie grasse avec 180 000 oisons et 12 000 oies commercialisés régionalement. « L’oie a une petite place sur le marché grâce à notre schéma régional de production. »
Pionniers du bien-être animal
En volailles, Vivadour a produit 9,4 millions têtes, en constante progression depuis 10 ans grâce au Label Rouge du Gers et au poulet standard qui complète l’offre des abattoirs de Fermiers du Gers à Condom et Saramon. La coopérative prévoit 10 nouveaux bâtiments label et recherche des producteurs en standard. Une nouvelle production de poulets bios complète la filière. La nouvelle production « œuf bio du Gers » lancée en partenariat avec Cocorette, est une réussite avec 5 millions d’œufs vendus. 15 nouveaux producteurs vont rejoindre les 5 premiers et d’ici 2021, Vivadour prévoit 200 000 poules pondeuses. L’objectif reste d’offrir un débouché local aux céréales bio de la région, en lien avec Sud-Ouest Aliment.
Vivadour souligne la réussite de son cahier des charges bien-être animal avec Casino. « Il y a plusieurs années, nous avions lancé le « sans antibiotique » avec ce distributeur. Nous voulons poursuivre ces démarches conformes aux attentes sociétales et réfléchissons à une extension aux volailles Label Rouge et standard, voire aux palmipèdes », a souligné Christian Laforêt. Ces initiatives confortent la stratégie des agro-chaînes amont-aval rappelée Jean-Marc Gassiot, le président du groupe Vivadour. « Nous avons encore besoin d’étoffer nos activités animales pour consolider les productions végétales en souffrance. »