Une moindre pénibilité grâce au robot
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Le robot d’assistance TiOne en test sur un lot de poules reproductrices livre ses premiers résultats. Il a été développé par le bureau d’études Cimtech à l’initiative d’un couple d’éleveurs de poules reproductrices chair, Laëtitia et Benoît Savary, souhaitant passer moins de temps à stimuler les poules en début de lot pour éviter la ponte au sol (1). « Sur la bande démarrée mi-janvier, le robot a permis de réduire le taux de ponte au sol de 20 % pendant les quinze premiers jours de montée en ponte », a indiqué Benoît Savary, intervenu lors de la réunion Fermes numériques des chambres d’agriculture de Bretagne. « Il est redescendu deux fois plus rapidement à un niveau 'normal', soit trois semaines au lieu de six pour passer de 35 % à 7 % de ponte au sol. On n’ira pas en dessous de ce seuil car le lot en cours est particulièrement difficile. » Pour l’éleveur, l’objectif initial de réduire la pénibilité du travail est atteint. Le nombre de passages quotidien a été divisé par deux, soit huit à dix tours au lieu d’un passage toutes les demi-heures auparavant (8 km de marche en cumulé !). Par ailleurs, le robot n’a pas eu d’impact négatif sur la courbe de ponte. « Le robot évolue à vitesse lente et projette une lumière au sol pour prévenir les poules. Elles s’habituent rapidement. » L’éleveur s’est associé avec Cimtech pour créer la société Tibot, en charge de la production et de la commercialisation du robot. L’objectif est d’arriver à une version industrialisée pour le Space 2017. « Nous recherchons des élevages pilotes de différentes typologies pour confirmer les bénéfices. » D’autres fonctionnalités peuvent être imaginées et intéresser les éleveurs en ponte comme en chair : bras récupérateur d’œufs, fonction porte-outils, entretien des litières et animation du lot, capteurs… La durée d’autonomie du robot est actuellement de six heures.
Voir Réussir aviculture, n° 220, d’octobre 2016.