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Souveraineté alimentaire : Desserrer l’étau des importations ukrainiennes

Six organisations agricoles européennes font des propositions constructives à la Commission européenne pour alléger le poids des importations de produits agricoles ukrainiens.

Élevage en cage typique des fermes de ponte ukrainiennes. Selon l’Itavi, en 2022 le coût de production des œufs ukrainiens était inférieur d’environ 30 % par rapport ...
Élevage en cage typique des fermes de ponte ukrainiennes. Selon l’Itavi, en 2022 le coût de production des œufs ukrainiens était inférieur d’environ 30 % par rapport à la moyenne de l’UE.
© Ovostar Union

Une délégation d’organisations professionnelles européennes (1) a rencontré en janvier le commissaire européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, pour lui exposer ses préoccupations vis-à-vis des importations ukrainiennes.

Lire aussi : "L'UE a acheté 7 fois plus d'oeufs ukrainiens en 2023 qu'en 2021"

Aussi bien pour les œufs que pour la viande de volaille, l’explosion des importations ukrainiennes libres de droits risque de déstabiliser les marchés et les entreprises dans l’UE, vu le faible prix des produits ukrainiens. Pour les œufs les volumes ont doublé en 2023 (environ 40 000 tonnes) et tripler en viande (environ 250 000 tonnes). La société Avangard vient récemment d’installer un bureau de vente d’œufs en France.

Fixer des seuils sans droits de douane

Au-delà de ce constat alarmant, la délégation avance des solutions « constructives » pour une meilleure gestion des flux. Les organisations professionnelles proposent d’introduire des seuils d’importation pour les produits sensibles au-delà desquels les produits ne feraient que transiter dans l’UE et seraient exportés ailleurs. Ces seuils seraient basés sur la moyenne des importations de 2021 et 2022 (de l’ordre de 100 000 t pour la volaille).

D’autres propositions concernent les contrôles du respect des normes européennes, des investissements pour faciliter les exportations des ports de la Mer noire vers d’autres destinations que l’Europe, une traçabilité des flux de produits ukrainiens.

Ces positions rejoignent la vision du commissaire, qui s’est exprimé en ce sens dans les médias polonais, mais à titre personnel. La Commission va bientôt proposer une prolongation des mesures commerciales pour l’Ukraine jusqu’en juin 2025.

(1) Avec (volailles), CEFS (industrie sucrière), CEPM (maïs), Cibe (betteraviers), Copa-Cogeca (agriculteurs et coopératives), Euwep (œufs)
 

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