Santé des éleveurs de volailles : prendre aussi en compte la taille des poussières
Les plus dangereuses, les poussières fines émises en élevage de poulet ne représentent que 5 % de la masse de particules, mais concentrent 90 à 95 % du nombre.
Les plus dangereuses, les poussières fines émises en élevage de poulet ne représentent que 5 % de la masse de particules, mais concentrent 90 à 95 % du nombre.
La masse est l’indicateur couramment utilisé pour raisonner l’exposition des travailleurs aux particules, sans faire référence à leur dimension. En effet, ce paramètre est plus facile à mesurer que la répartition de la taille des poussières. Mais dans la mesure où elles pénètrent plus facilement dans le système respiratoire, ce sont les particules les plus fines qui présentent des effets plus graves sur la santé humaine.
C’est pour mieux connaître la répartition de leur dimension que des suivis de particules fines ont été réalisés dans l’ambiance de trente et un élevages de poulets de chair, en Bretagne et dans les Pays de la Loire.
Les particules très fines ultradominantes
La concentration moyenne de TSP sur 24h s’établit à 2,77 mg/m3, avec un minimum de 0,04 mg et un maximum de 16,26 mg. Les niveaux d’exposition aux PM2.5 (en moyenne de 0,12 et variant entre 0,003 à 0,59 mg/m3) et aux PM10 (en moyenne de 1,46 et variant entre 0,03 à 8,97 mg/m3) restent sous les limites maximales réglementaires, qui sont respectivement de 5 et 10 mg/m3.
Indépendamment des conditions d’élevage (période chaude/froide, âge des animaux, type de sol et type de ventilation…), il est apparu que 30 à 50 % de la masse se retrouvaient dans la fraction supérieure à 10 µm, 45 à 65 % entre 10 et 2,5 µm et environ 5 % était inférieure à 2,5 µm (PM2,5).
La répartition en nombre indique que 90 à 95 % des particules se trouvent dans la fraction PM2.5. Les quelques pourcents restant sont compris entre 10 et 2,5 µm, alors que la fraction supérieure à 10 µm comprend un nombre négligeable de particules.
Les ambiances avicoles exposent les travailleurs à un grand nombre des particules. Dès lors, le risque poussières est réel, même pour des expositions inférieures aux seuils réglementaires.
Le port d’un masque est fortement recommandé, notamment lors des actions de paillage, d’enlèvement des animaux et de curage.