Recherche : le poulet est favorable à l’émergence de variants de la grippe aviaire
Des chercheurs français ont publié une étude expérimentale sur l’apparition de virus influenza aviaire hautement pathogènes plus probable chez le poulet que chez le canard.
Des chercheurs français ont publié une étude expérimentale sur l’apparition de virus influenza aviaire hautement pathogènes plus probable chez le poulet que chez le canard.
L’article scientifique est paru dans l’édition du mois de janvier (article en anglais) de la revue américaine Journal of virology.
Des scientifiques du centre Inrae Occitanie-Toulouse et de l’École nationale vétérinaire de Toulouse (laboratoire « Interactions hôtes-agents pathogènes ») ont infecté des poulets ou des canards avec des virus H5N8 hautement pathogène (HP) et des variants H5N8 faiblement pathogènes (LP).
Ils voulaient savoir si des interactions entre les H5N8 HP et les H5N8 LP présents simultanément dans un même organisme pouvaient avoir un effet sur l’émergence de nouveaux variants hautement pathogènes.
« Nos travaux suggèrent que les virus de l’influenza aviaire hautement pathogène seraient plus susceptibles d’émerger chez les poulets que chez les canards », souligne Romain Volmer, co-auteur de l’étude.
Chez le poulet, le virus H5N8 faiblement pathogène augmente la réplication et l’apparition d’état pathologique du virus hautement pathogène.
Chez le canard, c’est le contraire. Le virus H5N8 faiblement pathogène réduit la réplication et l’apparition de symptômes liés au H5N8 hautement pathogène. Au contact du virus faiblement pathogène, les canards ont mis en place une réponse immunitaire innée plus forte que les poulets.
« Ces résultats ont des implications importantes pour la prévention de l’émergence de virus de l’influenza aviaire hautement pathogène » écrivent les auteurs de l’étude.
En revanche, ils ne se positionnent pas sur l’opportunité d’envisager une vaccination préventive de l’espèce Gallus.