Poulet en jardin d'hiver : Une conduite encadrée en Suisse
La réglementation Suisse encadre non seulement la construction mais aussi la conduite d’élevage de tous les poulets de chair.
La réglementation Suisse encadre non seulement la construction mais aussi la conduite d’élevage de tous les poulets de chair.
Tous les éleveurs suisses doivent respecter la norme SST, pour « Système de stabulation particulièrement respectueux des animaux », qui leur impose une surface « d’aire à climat extérieur » d’au moins 20 % de la surface intérieure, avec une toiture couverte et une longueur entièrement ouverte. Le préau n’est pas considéré comme une surface utile car il n’est pas accessible en continu.
Cet espace est exclusivement utilisé pour le bien-être animal et non pas pour augmenter le nombre d’animaux. De plus, les trappes d’accès au préau doivent être de 2 mètres pour 100 m² de salle d’élevage, avec une marche de 14 cm de hauteur maximum.
Sortir ou ne pas sortir
Les poulets doivent avoir accès au préau à partir du vingt-deuxième jour, dès que la température extérieure atteint 13 °C (au trentième jour à partir de 8 °C). Selon les éleveurs interrogés, les poulets mettent environ trois jours pour bien utiliser le préau.
L’éleveur doit enregistrer chaque jour la sortie et le motif en cas de non-ouverture des trappes (neige, vent violent…). Si les conditions climatiques ne permettent pas l’ouverture des trappes le matin, une deuxième vérification doit être faite à la mi-journée. L’ouverture manuelle des trappes impose des éleveurs présents pour sortir et rentrer les animaux. Rentrer les volailles permet de maintenir des conditions d’ambiance nocturne confortables et d’éviter la prédation.
En plus de ce travail quotidien, le préau représente une surface supplémentaire à pailler, curer et laver. Les éleveurs préparent le préau avec une fine couche de paille et des bottes de moyenne densité, plutôt qu’avec les bouchons de paille et la sciure utilisés à l’intérieur. Les animaux semblent être attirés par la paille servant de matériau d’enrichissement. Celle-ci est retrouvée jusqu’au milieu de la salle d’élevage, preuve de la mobilité des poulets.
Côté ventilation, les éleveurs suisses font part de certaines difficultés : mauvaise étanchéité des trappes même fermées et entrées d’air parasite par les trappes de sortie laissées ouvertes. Même si la circulation de l’air est moins bien maîtrisée, les éleveurs ne relèvent pas de dégradation des pododermatites (taux 0,5 %), sachant que leurs conditions d’élevages sont particulières. Par exemple, la densité est plafonnée à 30 kg/m².