L’Itavi teste un « nez » électronique pour mesurer les odeurs liées aux élevages
Le nez électronique est une technologie explorée pour détecter plus facilement et plus rapidement les odeurs liées aux élevages avicoles.
Le nez électronique est une technologie explorée pour détecter plus facilement et plus rapidement les odeurs liées aux élevages avicoles.
Les nuisances olfactives liées aux activités d’élevage avicoles (bâtiment et épandage des effluents) peuvent créer des tensions avec le voisinage, voire conduire à des plaintes. Dans ces situations, les éleveurs ont besoin d‘une mesure objective de la nuisance pour se défendre et montrer l’efficacité de leurs mesures de prévention ou de correction. La méthode de référence consiste à prélever un échantillon d’air et à le faire analyser en laboratoire par un jury de nez humains. Mais elle est coûteuse et implique un délai entre prélèvement et analyse. L’Itavi a donc recherché une alternative fiable, simple et peu coûteuse, en testant un nez électronique constitué de capteurs qui détectent les molécules odorantes responsables des nuisances.
Prometteur, mais encore à affiner
Des tests d’évaluation ont été réalisés dans 35 élevages de poulets de chair, de canards à rôtir et de poules pondeuses, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du bâtiment, et à des distances allant jusqu’à 100 m. L’appareil fournit une intensité olfactive, ainsi qu’une « signature » sous la forme d’un graphique « radar » spécifique de l’odeur. Ces résultats ont été comparés à la méthode de référence. Ils montrent que les nez électroniques sont intéressants pour détecter les nuisances odorantes à forte intensité, mais qu’ils demandent encore des développements pour un usage en toute situation, notamment à l’extérieur. C’est pourquoi, un concentrateur d’odeurs est en cours de mise au point. Des améliorations méthodologiques sont aussi nécessaires pour la mesure « à blanc » et pour limiter les interférences avec l’hygrométrie.