Aller au contenu principal

Les clés pour maximiser sa production photovoltaïque

Une installation photovoltaïque très productive doit concilier un bon environnement, sur un site aéré et sans ombrage, une bonne conception et une mise en œuvre avec des composants de qualité et un bon entretien.

La productivité d’une installation photovoltaïque est extrêmement liée à sa situation géographique, certaines régions étant plus ensoleillées que d’autres. Mais ce n’est pas le seul critère de performances. Il existe de fortes variabilités entre unités géographiquement proches. Les données de production recensées par l’Association des agriculteurs producteurs d’électricité photovoltaïques associés le confirment. La production moyenne des 138 installations bretonnes était de 1096 kilowattheures/kilowattcrête en 2015 avec une dispersion importante au sud (de 895 à 1270) comme au nord (de 768 à 1205). Pour mieux comprendre ces écarts, l’Apepha a mandaté le bureau d’études Belenn ingénierie qui a audité l’installation la plus performante de chaque département breton (4 au total). Disposant d’un temps de retour de six années, elles produisent entre 6 et 16,4 % d’électricité de plus que la moyenne.

Un site très dégagé et bien ventilé

Sans surprise, toutes sont orientées au sud (ne pas dépasser une déviation de + ou - 10°) avec une pente de toit idéalement de 20°. Il y’a pas d’ombrage sur les champs photovoltaïques, et cela toute l’année. « Il ne faut pas hésiter à étêter les arbres aux alentours », souligne Mickaël Feuildet, gérant du bureau d’études. La topographie joue aussi. Tous ces bâtiments se trouvent sur une butte ou à un endroit très dégagé. Cela permet de bénéficier de quelques minutes d’éclairement supplémentaires, matin et soir. Installées sur ou près de gisements éoliens, les unités disposent d’une très bonne ventilation.

En plus d’être bien ventilés (refroidissement des panneaux), ces installations bénéficient d’une bonne mise en œuvre et d’un bon choix d’équipement, propices à un faible taux de perte entre l’énergie entrante et sortante du système photovoltaïque. On compte en général une perte de 5 %, liée aux onduleurs et une perte équivalente dans divers composants. Ces installations ont été construites avant 2010, qui marque une rupture technologique et l’arrivée d’équipements plus performants. Les modules photovoltaïques étaient pour moitié polycristallin et monocristallin. « Certaines marques n’existent plus. Avec le recul, il y a peu d’écart entre les mono ou poly. Ces derniers permettent au final un meilleur rendement surfacique », continue le spécialiste.

Des onduleurs suffisamment dimensionnés

Les rendements des onduleurs se sont beaucoup améliorés. Attention toutefois à ne pas les sous-dimensionner par rapport à la puissance des modules. Il préconise un ratio de 100 % : 100 kW d’onduleurs pour une installation de 100 kWc de façon à ne pas pénaliser la production lors du dépassement des conditions nominales (température faible, ensoleillement exceptionnel, puissance des modules supérieure). Très sensibles à la chaleur, ils doivent être positionnés dans un endroit bien ventilé, au risque de voir leur rendement intrinsèque diminuer.

Les quatre sites bénéficient aussi d’une bonne disposition des câbles reliant les modules (bonne qualité avec une tenue en température à 90°C, résistance électrique faible, virages optimisés, boîtiers surdimensionnés pour éviter tout échauffement).

« Il faut garder en mémoire qu’une installation photovoltaïque est constituée d’une chaîne de composants branchés en série. Une perte d’énergie à un endroit ne sera pas récupérée. » Il est préférable de câbler les modules en lignes plutôt qu’en colonnes. Les modules les plus hauts sont les moins chauds. C’est aussi ceux qui produisent le plus. « Au-delà de 25°C, la productivité baisse de 0,4 % pour chaque degré de température supplémentaire du module. » Enfin, leur disposition en mode portrait plutôt qu’en mode paysage limite leur encrassement.

Les plus lus

<em class="placeholder">Tanguy Anno : « Je maîtrisais bien mon projet et les données chiffrées (investissements, mensualités, marge brute…). Cela m’a aidé à convaincre la banque. »</em>
« Je m’installe en œuf en sécurisant ma trésorerie »

Tanguy Anno est devenu producteur d’œufs en décembre 2024. Avec un prévisionnel économique bien ficelé et l’…

<em class="placeholder">Sylvie Chupin et Romain Guillet, coopérative Le Gouessant : « Les aides sont fléchées selon chaque type de risques : apport de trésorerie, sécurisation de la marge. »</em>
Le Gouessant accompagne les projets de production d'oeufs de poules pondeuses plein air et au sol

 

Dans le cadre de son plan de développement des œufs sol et plein air, la coopérative Le Gouessant accompagne la…

<em class="placeholder">CDPO </em>
Des œufs alternatifs en volières pour CDPO

Jeudi 23 janvier, le cinquième site, à peine achevé, de productions d’œufs de l’EARL La Ville Bellanger, à Hénansal, dans les…

<em class="placeholder">Pintades</em>
« Bellavol aurait besoin d’augmenter son potentiel de production de volailles de chair de 40 000 m2 d’ici deux ou trois ans »

Face aux prévisions de consommation à la hausse, Bellavol recherche des éleveurs et éleveuses pour produire du poulet, de la…

Benoît Drouin vice-président du Synalaf éleveur Loué Agriculture biologique Sarthe
« Le bio n’échappe pas à la part grandissante du poulet dans la consommation »

Benoît Drouin, éleveur bio pour Loué dans la Sarthe et vice-président du Synalaf, fait un point de conjoncture sur la filière…

<em class="placeholder">En génétique Barbarie, l’offre est plus variée qu’en Pékin, mais elle s’est simplifiée.</em>
Des souches de canards de chair toujours plus précoces

Les sélectionneurs français Orvia et Grimaud Frères ont simplifié leur offre en canard de chair, entre les génétiques Barbarie…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)