L'équipementier Ocene a mis au point une arche qui désinfecte les chariots de supermarché
Ocene a conçu un portique pour désinfecter les chariots des grandes surfaces. Simple à utiliser et mobile, cette innovation a vite fait le buzz.
Ocene a conçu un portique pour désinfecter les chariots des grandes surfaces. Simple à utiliser et mobile, cette innovation a vite fait le buzz.
Il aura fallu à peine 15 jours entre la conception d’un premier prototype et la mise en place fin avril d’une ligne de fabrication dédiée à l’arche Arc’Protect. L’innovation d’Ocene a été très médiatisée durant le confinement. Mi-mai, une cinquantaine de grandes surfaces étaient équipées. Une centaine de demandes étaient en cours. « On a d’abord ciblé les magasins de propriétaires. Nous démarchons désormais les centrales d’achats pour référencer notre produit », explique Jean-Philippe Lavigne, son dirigeant. L’équipementier a mis à profit son savoir-faire dans les solutions de nettoyage et de désinfection en élevage et en agroalimentaire pour concevoir un matériel, qui facilite la désinfection des chariots, une opération jusqu’ici réalisée manuellement. L’arche est composée d’un châssis en PVC sur 4 roues, d’une rampe de 5 buses et d’une pompe doseuse Dosatron. Le désinfectant est pulvérisé par microgouttelettes lorsque l’opérateur passe les chariots sous l’arche (jusqu’à 10 simultanément). Il faut moins d’une minute pour désinfecter 15 chariots. Le succès de cette innovation s’explique aussi par sa praticité, en tenant compte des contraintes logistiques et de l’urgence du moment. Livrée en kit, l’arche est montée en 30 minutes. Légère (22 kg) et sur roues, elle est mobile. Son prix (1 500 euros livré) la rend très accessible par rapport à l’offre concurrente tout en inox. L’entreprise travaille déjà à un second modèle semi-automatique, à installer sur les parcs de chariots. Elle réfléchit aussi à un tunnel de désinfection entièrement automatisé, si la nécessité de désinfecter les chariots perdure sur le long terme. « Notre ligne de fabrication de 50 arches par semaine pourra être complétée par une deuxième, voire une troisième ligne. Ce produit peut aussi s’adresser aux magasins de distributeurs ou de bricolage, équipés de chariots. Motivante pour nos équipes, cette innovation permet de générer du chiffre d’affaires et de compenser partiellement la perte de fabrication sur nos secteurs de vente habituels. Elle pourrait être comblée d’ici 5 à 6 mois avec la production de quelques centaines d’arches. »