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Les deux points-clés pour bien démarrer des poussins fermiers

Une étude de l’Itavi sur la qualité du démarrage des poussins fermiers label rouge rappelle l’importance de la rapidité de prise d’eau et d’aliment, ainsi que de la maîtrise de la litière.

Optimiser les conditions d’ambiance au démarrage pour préserver une litière saine durant toute cette première phase de vie de l’animal.
© Itavi

L’étude réalisée par l’Itavi sur 45 sites de production avec des bâtiments de 400 m² en partenariat avec l’école vétérinaire de Toulouse et l’Airvol (1) avait pour but de mettre en évidence des pratiques ou des éléments impactant positivement les 15 premiers jours de vie de poussins. La qualité du démarrage a été caractérisée par le taux de mortalité, le poids moyen et l’homogénéité du lot, la présence de pododermatites ainsi que l’expression de comportements. Deux leviers techniques sont apparus fondamentaux à maîtriser.

Une prise d’aliment et d’eau dès l’arrivée des poussins

Le poids moyen des animaux et leur homogénéité ont été détériorés dans les élevages ne disposant pas d’équipements d’alimentation et d’abreuvement supplémentaires et spécifiques. Les animaux avaient en moyenne un poids inférieur de 16 grammes à la moyenne (- 7,9 %) et une hétérogénéité de poids supérieure de 3,7 points par rapport aux autres. La précocité de la prise en aliment et en eau est fondamentale pour la mise en place des fonctions digestives et le développement du tractus digestif, de manière à assurer une homogénéité du lot et de bonnes performances techniques. Il est nécessaire de permettre aux animaux d’accéder facilement à des points d’eau et d’aliment dès leur arrivée, d’augmenter le nombre d’équipements et/ou la surface disponible, notamment de dérouler un papier recouvert d’aliment de démarrage sur au moins 30 % de la surface, en le disposant de part et d’autre des points d’eau. En pratique, la précocité de la prise en aliment et en eau peut être évaluée par la palpation de son jabot entre 2 et 3 heures suivant l’arrivée. Au regard de cette information, des améliorations de disposition des équipements ou d’augmentation de la surface d’alimentation et d’hydratation sont à envisager.

Lire aussi Les publications de l'Itavi sur Réussir volailles

Maîtriser la litière durant toute la phase de démarrage

La qualité de litière a été notée de 0 (litière sèche et friable) jusqu’à 6 (litière humide et croûtée partout). Dans les bâtiments aux litières les plus détériorées (en moyenne à 4,1/6, contre 1,1/6 pour l’ensemble), les animaux présentaient les taux de pododermatites les plus élevés à 15 jours. Dans ces élevages, 41 des 100 animaux prélevés par bâtiment, avaient des pododermatites, contre 16 % pour l’ensemble des élevages. Déjà bien connu, le lien entre la qualité de la litière et les incidences sur les pododermatites a ici été mis en évidence pendant la phase précoce.

Dès le début, la vigilance sur la qualité de la litière est fondamentale, pour préserver au mieux la qualité des pattes et le confort par la suite. La qualité de la matière première, ainsi que la gestion des paramètres de préchauffage, de l’hygrométrie, de la température et du renouvellement de l’air sont des prérequis techniques indispensables. Isolant thermique, il est aussi important de maintenir la litière la plus sèche possible pour limiter le développement des microorganismes, pouvant impacter la santé des animaux et leur état corporel.

(1) Association interrégionale des Volailles maigres d’Aquitaine.

Opavi, pour faire le point sur son démarrage

Il peut être utile de faire le point sur ses équipements et ses pratiques au démarrage afin de mettre en évidence des axes d’amélioration et de progrès technique. Pour faire ce bilan et échanger, un outil Excel a été développé à destination des éleveurs et des techniciens. Il passe en revue l’abreuvement et la qualité de l’eau, l’alimentation, la litière, l’ambiance et l’animal.

Pour chacun des volets examinés, le producteur, accompagné ou non par son conseiller technique, est guidé dans l’évaluation de différents paramètres. L’intérêt est de pouvoir comparer les données et observations à des références, à des préconisations générales ou à des objectifs fixés par l’organisation de producteurs. L’outil sera téléchargeable sur le site de l’Itavi dans quelques semaines.

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