Le couvoir de Saint-Marcellin conforte la filière poulet du Sud-Est
Repris en mai 2018 par BD France, le couvoir isérois de Saint-Marcellin livre 520 000 poussins par semaine.Deux millions et demi d’euros ont été investis pour remplacer des incubateurs et installer une unité de vaccination in-ovo.
Repris en mai 2018 par BD France, le couvoir isérois de Saint-Marcellin livre 520 000 poussins par semaine.Deux millions et demi d’euros ont été investis pour remplacer des incubateurs et installer une unité de vaccination in-ovo.

En recevant, en avril 2023 le vice-président de la région Auvergne Rhône Alpes en charge de l’agriculture, des représentants des chambres d’agriculture de la Drôme, de l’Isère et de l’interprofession régionale (Afivol), Loïc Goasduff, directeur général de BD France, voulait montrer que le couvoir de Saint-Marcellin créé en 1993 était un outil important pour conforter la filière avicole locale.
« D’un côté, nous livrons nos poussins dans un rayon de 200 km. De l’autre, dans cette région qui dispose de céréales de qualité, d’élevage de poulets de chair et d’abattoirs performants, nous voulons contribuer à renouer avec une tradition d’élevages de reproduction. Nous voulons remettre cette machine en marche dans le Sud-Est. Cela nous permettra également de répartir les risques sanitaires en limitant les transports interrégions. »

Investir avec les éleveurs
L’influenza aviaire est venue rappeler la nécessité de répartir ses forces et de ne pas mettre tous ses œufs et reproducteurs dans les mêmes régions. Actuellement, un seul éleveur de la coopérative dromoise Valsoleil livre des œufs à couver au couvoir.
Afin de développer ces approvisionnements en OAC locaux, la société s’est associée à Soréal Nutrition animale (Vonnas-Ain) pour installer un éleveur au nord de Lyon. BD France accompagnera financièrement les éleveurs de reproducteurs sur la durée du prêt de la construction, dont le coût est estimé à 520 euros par mètre carré. Le format d’élevage est un bâtiment de 2 240 m² (28 m x 80 m) recevant 20 000 poules Ross 308. Loïc Goasduff souhaiterait installer aussi des reproducteurs de souche intermédiaire dans des bâtiments rénovés pour préserver la rentabilité des projets.
Poursuivre les investissements

Afin de pouvoir livrer 600 000 poussins par semaine d’ici 2025 (+25 %), une réorganisation du couvoir, qui emploie 12 personnes et 4 chauffeurs, a été entamée. Les salles d’incubation ont été repensées avec des incubateurs de dernière génération. Un nouveau système de traitement d’air et de refroidissement a été implanté. Depuis le mois de juin, l’automatisation de la réception des chariots d’incubation soulage le personnel réceptionnant les deux semi-remorques venant chaque semaine du Finistère. L’investissement atteint 2,5 millions d’euros au couvoir.
Des aménagements sont encore prévus : nouvelle tranche d’incubateurs, renouvellement d’éclosoirs, automatisation du mirage en tête de l’installation de vaccination in-ovo, nouvelle laveuse. Autant d’investissements destinés à faciliter la tâche des salariés et améliorer la productivité.
Interview
Loïc Goasduff : « Faire découvrir nos outils et les enjeux aux décideurs »

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BD France a été pionnier pour mettre en place l’éclosion à la ferme avec le concept Nest Born. Souhaitez-vous la développer ?
Cinq couvoirs dans le Sud-est
La Région Auvergne Rhône-Alpes compte 5 couvoirs de poussins :
Ain : Couvoirs de Bresse réunis à Saint-Étienne-du-Bois et couvoir Dubois à Viriat
Allier : Auvergne Poussins à Saint-Germain-de-Salles
Drôme : Plukon-Duc à Crest
Isère : BD France à Saint-Marcellin