Le blé consommé entier améliore l’indice des poulets
Une chercheuse australienne confirme que le changement de présentation du blé permet d’améliorer l’efficacité alimentaire des poulets.
Une chercheuse australienne confirme que le changement de présentation du blé permet d’améliorer l’efficacité alimentaire des poulets.
À l’occasion du 29e symposium australien de science avicole qui a eu lieu au début du mois de février, Amy Moss a présenté ses dernières recherches sur la nutrition des poulets avec du blé entier. La jeune chercheuse a nourri des poussins Ross 308 de 7 à 28 jours en modifiant la présentation du blé selon plusieurs modalités. Celui-ci a été incorporé entier en substitution du blé broyé, trois niveaux (7,5 %, 15 % et 30 %) avant ou après la granulation. De plus, le blé ajouté après granulation était présenté séparément de l’aliment complémentaire pour permettre un libre choix.
Le changement de mode de distribution n’impacte pas le poids vif à 28 jours, mais il influence la prise alimentaire. C’est avec la formule 30 % de blé entier post-granulation que la conversion alimentaire est la meilleure avec une différence significative de 7 % de l’IC à 1,260 contre 1,365.
Le poulet aime les protéines
Le poids relatif du gésier (rapporté au poids vif) augmente significativement avec le taux de graine entière (+37,3 % entre le témoin et le lot à 30 % de blé post-granulation). Et son contenu relatif augmente encore plus (+51 % avec 30 % de blé). Amy Moss conclut que ces gésiers sont plus sollicités pour broyer les graines et sont aussi plus fonctionnels, ce qui améliore l’absorption des nutriments, donc l’indice.
La séparation entre le concentré (plus riche en protéines) et le blé met en évidence une préférence alimentaire. Les poussins nourris aux régimes 15 % et 30 % blé-post granulation ne consomment pas toute la ration prévue (respectivement 8,18 % et 16,43 % de blé au lieu de 15 % et 30 %). Ils préfèrent manger plus de concentré (protéines) que de blé (amidon). En examinant les corrélations entre les paramètres nutritionnels (IC, amidon, protéines, énergie métabolisable), la chercheuse conclut que plus la consommation d’amidon augmente et plus l’utilisation énergétique et l’indice se dégradent. Cette étude souligne une fois de plus que l’augmentation des concentrations protéiques des rations améliore l’IC, mais que cette approche doit être rentable pour être adoptée en pratique.
(1) proceedings du 29e Australian poultry symposium 2018 pages 30-32