Le bâtiment photovoltaïque assure un revenu stable et abrite les canards
Avec un investissement assurant un revenu stable depuis 10 ans, Luc Candau a investi dans un second bâtiment avec photovoltaïque, pour ses canards et pour son matériel.
Avec un investissement assurant un revenu stable depuis 10 ans, Luc Candau a investi dans un second bâtiment avec photovoltaïque, pour ses canards et pour son matériel.
Installé à Goos dans les Landes, Luc Candau produit par an 26 000 canards prêts à gaver (PAG) label rouge et 26 000 sous IGP Sud-Ouest, le tout sur deux sites. En 2010, il construit un bâtiment de 900 m2 à charpente métallique équipé de panneaux photovoltaïques. Ce bâtiment stocke du matériel et abrite les canards PAG. « J’ai choisi d’investir moi-même car je souhaitais décider seul de ce que je ferais de ce bâtiment. C’est rentable, car depuis 10 ans je constate que la quantité annuelle d’électricité revendue ne varie que d’environ 5 %. Donc c’est un revenu complémentaire stable », témoigne Luc Candau. En 2019, il a réalisé un second bâtiment, lui aussi équipé en photovoltaïque. Entre-temps, le coût des panneaux a fortement baissé (- 73 % de 2008 à 2018), tout comme l’assurance, alors que le rendement du silicium cristallin est passé de 12 à 19-23 % selon l’exposition. La toiture monte-pente (30 % soit une inclinaison de 18 degrés) est idéalement exposée plein Sud. Opérationnel depuis décembre 2018 (après 18 mois de dossier administratif et de construction), le bâtiment couvre 670 m2 au sol (42 m par 16 m) et peut abriter 7 000 canards dès l’âge de trois semaines, après leur sortie des canetonnières de démarrage.
Une installation conforme aux normes de biosécurité
« C’est un nouvel abri pour les canards, au cas où nous devrions être confrontés à une période à risque élevé d’influenza aviaire. Équipé de filets avec le matériel d’abreuvement et d’alimentation à l’intérieur, il répond aux normes de biosécurité, précise l’éleveur. Je l’ai adapté à mon mode d’alimentation et de paillage. Il est ouvert sur la longueur côté Nord pour pailler et remplir les trémies depuis l’extérieur." Deux lignes de pipettes ont été installées. Les côtés ouverts sont équipés de filets et la ventilation est bonne avec une ouverture côté Sud sous le toit. "Ce sont des conditions idéales pour le confort. D’ailleurs, quand il fait très chaud, les canards restent sous cet abri. »
« Selon la configuration d’un site, chaque kilowatt crête génère de 5 400 à 13 400 euros de chiffre d’affaires annuel, pour un tarif actuel de rachat à 12 centimes d’euro », complète Florence Garez, conseillère énergies auprès de la chambre d’agriculture des Landes. Elle se base sur l’expertise d’environ 80 projets validés par an avec les voisins gersois.
Être attentif à l’exposition pour une production maximale
« Pour que l’installation soit rentable, il est primordial de bien étudier l’implantation et l’exposition des toitures. Et de réfléchir à la fonctionnalité du bâtiment pour l’exploitation. Les bâtiments photovoltaïques peuvent servir d’abri pour les PAG, de canetonnière de démarrage, de salle de gavage ou de bâtiment d’élevage sur toute une bande. » Luc Candau a eu peu de frais de raccordement car son transformateur n’est distant que de 100 mètres. Son contrat Enedis court sur 20 ans sur la base de 11 centimes d’euro par kWh produit. « Le générateur installé permettra de dégager une marge brute de 13 000 euros par an, après déduction des charges (entretien, assurance, location du compteur). Mon retour sur investissement est de 14 ans, en intégrant les charges opérationnelles et les frais financiers. C’est très clairement un moyen de prévoir un revenu complémentaire pour ma retraite », conclut Luc Candau.