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LDC Aquitaine joue sa propre carte

Second opérateur régional, LDC Aquitaine veut satisfaire ses marchés avec les labels régionaux et des produits à sa marque Le Gaulois.

Pierre Carrie, LDC Aquitaine.
Pierre Carrie, LDC Aquitaine.
© P. Le Douarin

Pierre Carrie, directeur de LDC Aquitaine, est clair et direct. « Nous ne faisons pas la course aux volumes. Notre objectif est de créer de la valeur pour être encore présents demain. » Initialement dédié à la volaille standard, le site de Bazas (Gironde) a été acheté en 1991, pour deux raisons principales. « LDC était sous-implanté dans les GMS du Sud-Ouest et a pu avoir accès à des appellations renommées », explique le directeur. LDC Aquitaine développe la production de produits régionaux et vend toute la gamme LDC. Ambassadrice du groupe, la force de vente régionale est indispensable pour appuyer la stratégie nationale.


Une petite moitié abattue sous signe de qualité


LDC Aquitaine s’appuie sur les signes de qualité reconnus régionalement, à travers les IGP Gascogne et surtout Landes. Sur un planning hebdomadaire moyen d’abattage de 210 000 têtes par semaine, le segment qualité concerne 95 000 volailles. Celles-ci proviennent presque exclusivement de la coopérative landaise Volailles d’Albret. La volaille standard est fournie par Sanders-Euralis à partir du Sud des Landes (60 000 par semaine), et complétée par Terres du Sud(1) à partir du Nord du Lot-et-Garonne, proche du site de Bazas. Les deux principaux fournisseurs le sont depuis longtemps. « Nous misons sur un partenariat gagnant-gagnant. Nous sommes assez fidèles, dans la mesure où les intérêts de chacun sont communs et suffisants à moyen terme. L’amont réalise un bon travail de fond, quantitatif et qualitatif, ce qui est encourageant. » Ce qui n’empêche pas de connaître parfois des tensions sur le court terme.


Rester vigilant sur la compétitivité


Le souci permanent de Pierre Carrie est de coller à la réalité de la consommation, notamment en termes de prix. Positionnée en haut de gamme avec une très grande notoriété, l’IGP Landes est vendue en générique (sans marque). « On va la poursuivre, même si ce positionnement est compliqué à défendre. » Elle fait face au leader et à sa marque St Sever. Les 80 % restants sont produits sous IGP Gascogne, vendus en grande partie sous l’appellation Sud-Ouest avec la marque Peyac, lancée en 2010. « Ayant un cahier des charges classique (élevage en 400 m2), l’IGP Gascogne permet un travail plus soutenu sur la compétitivité. » Le directeur de LDC Aquitaine reste attentif aux évolutions de la consommation régionale, ainsi qu’à la concurrence extra-régionale. En grande partie protégée par ses IGP, la production locale n’est pas pour autant intouchable. Il en est de même pour la production de poulet jaune standard. Certes plus facile d’accès, elle reste plus chère, sans être complètement décalée. « Ce serait une erreur de croire que le Sud-Ouest sera épargné par la concurrence nationale et internationale. Pour continuer à être en phase avec notre demande régionale, il faut rester très vigilant sur notre compétitivité. Ici, on a vu des produits belges dans les linéaires… »


(1) Actionnaire de LDC Aquitaine à 3 %.

Développer les produits élaborés

« Du nord de Bordeaux à Perpignan, les dix millions de consommateurs du Sud-Ouest surconsomment des produits de la filière gras et sous-consomment des produits élaborés, analyse Pierre Carrie. Pour nous, c’est une opportunité à développer. » LDC Aquitaine commercialise 20 000 tonnes de produits et en fabrique 12 000 tonnes à partir de 15 000 tonnes de carcasses abattues sur place. La volaille standard produite localement permet de vendre les produits à la marque Le Gaulois, avec le complément de gamme apporté par les autres sites du groupe (dinde, canard, produits élaborés). La clientèle est constituée d’enseignes de la grande distribution et de collectivités.

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