Aller au contenu principal

La Pologne ne maîtrise pas les salmonelles sur ses viandes de volaille

Premier producteur européen de volailles, la Pologne est aussi le premier en matière de contamination en salmonelles.

La réglementation européenne impose un autocontrôle des salmonelles dans les abattoirs complété par des controles vétérinaires officiels
© P.Le Douarin

Vis-à-vis des salmonelles, il ne fait pas bon être un poulet ou une dinde polonaise, à en croire les informations recueillies par le réseau d’alerte rapide européen RASFF (Rapid Alert System for Food and Feed) (1).

Du 1er janvier au 2 juin, le réseau a enregistré 136 notifications concernant la présence de salmonelles dans des produits de viande de poulets et de dindes en provenance de Pologne, sous différentes formes (frais, surgelé, mariné). La Pologne représente 69 % des déclarations totales de salmonelles pour la viande de volaille. Par comparaison, durant la même période une seule notification a été faite pour le Brésil et deux pour la France.

Cette situation n’est pas récente et ne fait qu’empirer. Toujours selon le RASFF, en 2018 la Pologne a représenté 24% de toutes les déclarations de non-conformité salmonelles sur la volaille (65 sur 265) et 55 % en 2019 (185 sur 339).

De nombreux pays de l’Est de l’UE ont notifié ces anomalies, mais aussi la France et l’Italie. Curieusement, ni les Pays-Bas, ni l’Allemagne n’ont notifié de cas.

Plusieurs sérotypes sont mis en cause, notamment S. Enteritidis et S.Typhimurium, qui doivent être recherchés systématiquement.

Des contrôles officiels sans beaucoup d’effet

La DG Santé, la direction de l’UE chargée de la sécurité alimentaire et de la santé, a été alertée depuis longtemps par cette situation.

Fin mars 2019, elle avait mandaté un audit de l’OAV, organisme européen chargé des inspections vétérinaires dans les Etats membres. Il s’agissait de vérifier si la législation européenne était respectée. Un résumé est accessible sur son site.

Globalement, les contrôles vétérinaires polonaises suivent les instructions européennes, mais plusieurs anomalies ont été constatées, notamment « des lacunes concernant les exigences structurelles et les exigences d’hygiène... non décelées par aucun niveau de contrôle des autorités compétentes... n’ont pas été corrigées. » Le rapport estime aussi que le bon fonctionnement des contrôles est compromis par le faible niveau de rémunération du personnel. En filigrane, la question de la qualité et de l’impartialité des contrôles est posée, ainsi que le conflit d’intérêts.

La question de la fiabilité de l’échantillonnage effectué pour les autocontrôles a été aussi mise en évidence. Quand des anomalies sont constatées, les actions correctives prises ne sont pas efficaces pour empêcher la réintroduction de salmonelles dans la chaîne de transformation.

 

(1) Cette base de données est alimentée par les Etats membres. Accessible au consommateur, elle affiche au jour le jour les problèmes relatifs aux produits agroalimentaires et animaux entrant ou circulant dans l’UE .

Les plus lus

<em class="placeholder">Pauline Van Maele et Aurélien Lerat : « La viabilité de notre projet d&#039;installation à deux reposait sur le maintien de l’élevage sur l’exploitation avec deux ...</em>
« Le poulet a rendu viable notre projet d’installation »

Dans l’Aisne, Pauline et son frère Aurélien Lerat ont repris l’exploitation familiale de grandes cultures en réinvestissant…

<em class="placeholder">Accessible par un unique chemin, l’entrée du site d’élevage de Nicolas Verdier est délimitée par une clôture grillagée avec un portail électrique et un grand sas ...</em>
Une biosécurité renforcée pour un site de deux poulaillers de chair neufs

Nicolas Verdier s'est installé à Mansigné dans la Sarthe avec un site de deux poulaillers neufs de 1 800 m2 équipé d'un…

<em class="placeholder">GŽraldine Mazerolle et ses poulets Label rouge de 15 jours</em>
« Nous avons renforcé l'exploitation bovine et de poules pondeuses avec deux bâtiments label »

Pour générer un revenu complémentaire et vivre à deux sur l’exploitation dans l'Allier, Géraldine et Julien Mazerolle se sont…

<em class="placeholder">De gauche à droite : Philippe, Maxime et Pierre : « Notre autonomie alimentaire en maïs, soja et blé est autant un atout économique que sécuritaire et qualitatif. »</em>
" Nous cherchons à maximiser la valorisation de notre canard à foie gras "

Orientée à 100 % vers la vente directe, La Ferme de la patte d’oie (Gers) mise sur la pluriactivité et cherche à…

<em class="placeholder">Nicolas Verdier lors de la porte ouverte : « Mon site de deux bâtiments de 1 800 m2 répond à mes attentes en termes de revenu et de temps de travail.»</em>
« Je vis bien avec mon site de volailles de chair neuf de 3 600 m2 »

Nicolas Verdier s’est installé seul avec deux poulaillers de chair neufs. Grâce à des performances technico-économiques…

<em class="placeholder">Bruno Mousset travaille depuis vingt-cinq ans dans le groupe LDC et pilote le pôle Amont depuis 2020. Auparavant, il a dirigé la société Lœuf (2011-2019), a été ...</em>
« Il nous faut des éleveurs de volailles pour nos sites LDC »

La consommation de volaille a le vent en poupe et particulièrement le poulet. Pour rester dans l’assiette des consommateurs…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)