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La Paille-Avic complète le repaillage

Pour gagner du temps au repaillage, Hervé Tessier s’est équipé d’une petite automotrice qui complète le travail fait avec sa pailleuse.

Avant la dernière épizootie d’influenza aviaire, Hervé Tessier, éleveur de canards prêts à gaver en Loire-Atlantique, utilisait une dérouleuse-pailleuse pour le repaillage de ses 2 400 m² répartis entre quatre bâtiments. « Depuis le passage en bande unique, je dois tout repailler en même temps, ce qui me prend trop de temps car j’ai d’autres activités que l’élevage, explique-t-il. De plus, la qualité de l’épandage n’était pas optimale. J’ai donc acquis une automotrice Altec qui épand sur 9 mètres de large. Et comme trois des bâtiments mesurent 12 mètres de large, je me suis équipé d’une petite automotrice pour repailler les 3 mètres restants. » Depuis octobre, il utilise le prototype Paille-Avic de la société ECS. En fin d’année, il devrait recevoir la version définitive (1).

La Paille-Avic est un automoteur à moteur Honda 5,5 CV avec avance et recul hydraulique de 0 à 5 km/h, sur lequel est fixé un système de paillage. L’utilisateur le pilote en marchant. « La pailleuse peut se démonter pour fixer un balai axial ou radial », précise André Barreau, commercial chez ECS. La cuve a une capacité de 1 000 litres pour une hauteur au sol de 1,65 mètre, ce qui permet de distribuer le copeau et d’entrer dans tous les bâtiments. Pour la paille broyée, une rehausse accroît la capacité à 1 500 litres. Au fond de la cuve, un rotor à 14 doigts démêle la paille qui tombe sur un disque l’éparpillant sur 3,5 mètres de large.

Repaillage homogène et facile

Hervé Tessier utilise du copeau jusqu’à 15 jours d’élevage, puis sa paille broyée en brins de 10 cm au moment du pressage. « J’en apporte chaque jour 300 kg pour un 600 m². Je passe d’abord l’Altec puis je finis avec la Paille-Avic chaque jour dans un bâtiment et une fois par semaine ailleurs car j’ai une ligne d’abreuvoirs dans cet espace. » Hervé Tessier paille en un aller et en marche avant, sans la présence des animaux. « Même si la machine ne broie pas, cela émet de la poussière qui augmente le risque d’aspergillose. De plus, le bruit effraie les canards. Comme ils sortent dès 15 jours, cela ne pose pas de problème. » La surface étant un peu encombrée par les grands distributeurs d’aliment fixes, l’éleveur doit manœuvrer. « Grâce à ses roues jumelées avec différentiel et à sa roue folle à l’avant, elle est très maniable, même sur du fumier. Je module le débit en faisant varier l’ouverture de la trappe et la vitesse d’avancement. » Désormais, le repaillage des 150 à 190 m2 par bâtiment ne lui prend plus que 10 minutes chargement compris, au lieu de 20-30 minutes en tout manuel. « Je gagne du temps et le paillage est homogène. Je n’ai jamais à intervenir à la main. » Hervé Tessier est donc satisfait de la Paille-Avic qui lui a coûté 6 900 euros et qu’il pense utiliser pour le nettoyage, en fixant un balai sur l’automoteur.

(1) ECS travaille encore sur un plateau de transport (d’un bâtiment à l’autre) et facilitant le remplissage de la pailleuse.

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