La lutte contre l’influenza aviaire se durcit dans le sud-ouest
Mardi 29 décembre, les autorités ont pris un arrêté qui a fait croire qu’un dépeuplement massif des canards et volailles avait été décidé dans 109 communes des Landes et des Pyrénées-Atlantiques. Eclaircissements.
Mardi 29 décembre, les autorités ont pris un arrêté qui a fait croire qu’un dépeuplement massif des canards et volailles avait été décidé dans 109 communes des Landes et des Pyrénées-Atlantiques. Eclaircissements.
Vent de panique mardi martin dans les filières avicoles de Nouvelle Aquitaine à la lecture des médias annonçant la publication au Journal Officiel d’un arrêté qui étend à 109 communes la zone d’abattage préventif définie le 23 décembre pour 11 communes.
Les médias relayaient tous la même information erronée diffusée par l’Agence France Presse. A 8 h 20, le site internet de France Info titrait : « l'abattage préventif des volailles est étendu à une centaine de communes des Landes et des Pyrénées-Atlantiques », précisant que « les autorités avaient élargi la mesure afin de prévenir le risque d'extension de l'épizootie".
Il a fallu que la déléguée générale de l’interprofession, très émue par cette nouvelle inattendue, appelle la Direction générale de l’Alimentation (DGAL) pour avoir la bonne information. En réalité, l’arrêté est le préalable juridique nécessaire pour que les préfets puissent ordonner des abattages préventifs en dehors des élevages où des foyers se sont déclarés. Il ne s’agit donc pas d’un dépeuplement massif, comme l’a rappelé la DGAL dans un communiqué publié tardivement en fin de journée.
Abattage préventif systématique dans les 109 communes
A partir de maintenant tout nouveau foyer détecté dans cette zone sera systématiquement accompagné de l’abattage sur un rayon de 1 km des espèces sensibles et sur 3 km autour du foyer de tous les palmipèdes et autres espèces de volailles non confinées. Cette mesure suit les recommandations de l’Anses pour rompre les chaines de propagation dans cette zone la plus dense de France en canards particulièrement sensibles aux virus H5N8 de cette épizootie européenne.
Vingt et un foyers depuis mi-novembre
Le communiqué de la DGAL rappelle que depuis la mi-novembre 21 foyers ont été enregistrés en élevages et chez des détenteurs d’oiseaux captifs, dont 8 dans les Landes, 2 en Vendée, 1 en Deux-Sèvres et 1 en Hautes Pyrénées. S’ ajoutent huit notifications de cas sur des oiseaux sauvages entre le 27 novembre et le 27 décembre (voir carte interactive ci-dessous).
La chronologie des cas apparus dans les douze élevages commerciaux :
- 5 décembre à Bénesse-Maremne (Landes) dans un élevage de 6000 canards à foie gras;
- 9 décembre à Saint Geours en Maremme (40) dans un élevage de 12 000 canards en prégavage ;
- 11 décembre à Angresse (40), élevage de 3600 canards et galliformes en autarcie (élevage, gavage et transformation sur place) ;
- 10 décembre à Saint Maurice les Noues (Vendée) dans un élevage de 7000 canards Barbarie ;
- 10 décembre à Saint Sauveur-Bressuire (Deux-Sèvres) dans un élevage de 3700 futurs reproducteurs canards Barbarie ;
- 14 décembre à Saint Geours en Maremne dans un élevage autarcique de 3200 canards et 700 pondeuses ;
- 18 décembre à Bénesse-Maremne, dans une basse-cour à proximité du foyer détecté le 5 ;
- 20 décembre à Sort-en-Chalosse (40) dans un élevage de 1800 canards en prégavage (3 lots) et un atelier de gavage de 600 places ;
- 21 décembre à Bergouey (40) dans un élevage comprenant 6000 canards prêts à gaver ;
- 23 décembre à Saint Maurice les Noues (Vendée), élevage de 5000 pintades ;
- 24 décembre à Labatut-Rivière (Hautes-Pyrénées) dans un élevage de canards à foie gras ;
- Depuis le 24 décembre : un foyer dans les Landes (commune non précisée).