La Cavac se relance en canard et poulet
Après deux années de pause, la coopérative encourage
ses adhérents à investir à nouveau pour moderniser les élevages.
Pour Philippe Gardin, responsable de l’activité volailles à la Cavac en Vendée, après deux ans de passage à vide, les clignotants sont au vert pour ses productions principales que sont le poulet (18 millions de têtes produites de mi 2013 à mi 2014, soit - 10 %) et le canard (4,2 millions, soit + 12 %).
Côté poulet, la coopérative recommence à travailler avec le groupe Doux, tandis qu’en canard elle manque de surfaces. Avec 80 000 m2, le parc de la Cavac fournit 10 % de la production nationale. « Nous n’avons quasiment plus investi depuis dix ans et il faut anticiper les départs en retraite », souligne le responsable. En six ans, elle a perdu 10 000 m2 de capacité. Quinze à vingt mille mètres carrés sont nécessaires. Pour inciter les nouveaux éleveurs, l’accompagnement va être renforcé. En dehors des aides régionales qui pourraient dépasser 20 000 euros par bâtiment, la coopérative propose 30 €/m2, cumulés sur neuf ans.
Des contrats plus incitatifs
L’autre fait marquant est l’évolution des contrats à trois points fixes (poussin, aliment, reprise du vif) pour gagner en compétitivité et inciter tous les adhérents à aller chercher la performance, notamment le rendement filet en canard. L’éleveur reçoit une prime liée au rendement filet (jusqu’à un euro/m2). En poulet, le contrat est indexé sur des objectifs évolutifs, avec un double intérêt : sécuriser les résultats tout en motivant les meilleurs producteurs. Dans tous les cas, le contrat reste sécurisé pour couvrir les risques non inhérents à l’élevage.
Par ailleurs, la Cavac produit aussi de la volaille « tradi » vendue aux particuliers via des revendeurs indépendants. Elle pilote un cheptel de 230 000 poules en contrat avec Pampr’œuf, et produit des œufs à couver avec les Ets Daviet. Le projet de poules « composteuses » se concrétise cette année. Données par les collectivités vendéennes, ces poules consommeront les déchets organiques des particuliers. Il ne porte que sur un millier de poules, mais note encore Philippe Gardin, « il est très fédérateur en interne et sera porteur d’image et de notoriété auprès de la société civile. »