Intrusions en élevages "La caméra extérieure installée sur mon poulailler a un effet dissuasif"
Le Gaec Elie Miché est équipé d’une dizaine de caméras sur son exploitation en lait, volailles et porc. Il fait partie des sites pilotes, suivis par la société TLB.
Le Gaec Elie Miché est équipé d’une dizaine de caméras sur son exploitation en lait, volailles et porc. Il fait partie des sites pilotes, suivis par la société TLB.
Fixée sur le pignon du bâtiment de poulets lourds, la caméra extérieure équipée de leds émet en permanence des petites lumières bleues et rouges en journée ou éclaire d’une lumière blanche la nuit. Sur la porte du sas, un panneau mentionne la présence d’une protection vidéo. L’objectif de ces signaux bien visibles est clair : dissuader une personne malintentionnée d’accéder au poulailler du Gaec Elie Miché.
Lire aussi : Caméras de sécurité : Une vidéoprotection adaptée à l’agriculture
Il fait partie des sites pilotes, suivis par la société TLB. Située à Mohon dans le Morbihan, l’exploitation est équipée de dix caméras réparties sur les ateliers lait et avicole ainsi que sur l’élevage de porcs en engraissement à quatre kilomètres.
Mickaël Miché, associé du Gaec Elie Miché : "La caméra fait la distinction entre les hommes et les animaux, afin d’éviter d’être dérangé en permanence. »
« Le bâtiment de poulets lourds de 1 200 m2 situé à l’entrée du site au pied d’une route passante dispose de trois caméras intelligentes fixes, dont deux à l’intérieur », explique Mickaël Miché, l’un des associés. Leurs paramétrages diffèrent selon l’objectif recherché. Sur la caméra extérieure de sécurité, l’enregistrement n’est déclenché que lors d’une détection de mouvement, parallèlement à l’envoi d’une notification par SMS sur le smartphone de l’éleveur. « La zone de détection est prédéterminée. La caméra fait la distinction entre les hommes et les animaux, afin d’éviter d’être dérangé en permanence. »
Les deux caméras intérieures sont installées sur le long pan, l’une au niveau de la zone femelle, l’autre pour la zone mâle. Elles enregistrent les images 24h/24 mais n’envoient des alertes que sur une période prédéterminée (de nuit). « Ces caméras servent surtout à surveiller le lot en direct et à distance, notamment lors des jours à risque de coup de chaleur », souligne l’éleveur. « Cela permet d’avoir un œil sur les volailles sans les déranger davantage. Durant les premiers jours du démarrage, nous vérifions la bonne répartition des poussins. » Grâce à sa bonne définition, la vidéo peut également aider à mesurer l’urgence d’une intervention lors d’un déclenchement de l’alarme de la régulation du poulailler (par exemple une petite fuite d’eau).
Deux caméras ont également été installées à l'intérieur du poulailler pour la surveillance des poulets.
Un pont radio du poulailler vers l’étable
Les trois caméras sont reliées en filaire à un disque dur qui enregistre les images sur une durée de 30 jours. Connecté à la box 4G, ce stockeur intelligent analyse les données et déclenche si besoin des notifications. Le poulailler est également équipé d’un pont radio, c’est-à-dire un transmetteur wifi qui envoie de la connexion vers l’étable. Déjà équipée de nombreux automates (robot de traite), l'étable manquait de débit internet.
Dans la pratique, les associés du Gaec consultent une fois par jour les alertes et les séquences d’enregistrement associées des dix caméras sur l’ordinateur du bureau de la salle de traite. Ils peuvent aussi consulter les alertes via une application sur leur smartphone.