Installé en poule plein air volière, Vincent Touzé a bien fait d’attendre
Depuis le 15 mars, Vincent Touzé a démarré son élevage plein air à Minihy-Tréguier dans les Côtes-d’Armor, avec 40 000 poules logées en volière.
Depuis le 15 mars, Vincent Touzé a démarré son élevage plein air à Minihy-Tréguier dans les Côtes-d’Armor, avec 40 000 poules logées en volière.
En 2012, je voulais m’installer avec un élevage en cages que j’aurais repris, annonce le jeune éleveur de 25 ans. Mais je n’ai pas trouvé l’opportunité, et surtout j’avais besoin d’expérience. » Pourtant, Vincent connaît bien le monde de l’œuf, avec un père producteur dans les Côtes-d’Armor. Alors, avant de s’installer en septembre 2016, Vincent a fait deux ans en apprentissage dans une exploitation de pondeuses en cages qui se reconvertissait dans l’œuf alternatif, puis un certificat de spécialisation à Avipole Formation. Compte tenu de l’évolution de la demande, créer un élevage plein air et en volière est devenu une évidence.
Pour se sécuriser, Vincent a passé un contrat avec le groupe Sanders Bretagne-Avril qui recherche activement des investisseurs. Son débouché est garanti sept ans, avec un prix d’achat des œufs fixe indexé sur le prix de l’aliment (1 euro de plus par tonne engendre une rémunération supplémentaire de 0,15 centime par œuf). L’éleveur a aussi choisi de payer directement son aliment et ses poulettes. L’investissement est conséquent, avec 1,3 million d’euros pour le bâtiment neuf (32,50 euros par place) et 0,4 million pour le rachat du site existant en cage, dont il n’a conservé qu’un hangar à fientes.
Jardins d’hiver plus économiques
Côté technique, il a choisi un bâtiment avec une salle d’élevage de 16 mètres de large pour 140 de long, flanquée de deux jardins d’hiver de 3,5 mètres de large, « Je voulais sécuriser la ventilation dynamique avec un bâtiment qui ne soit pas trop large, explique-il, et c’était la solution la plus économique. » Les poules accèdent aux jardins par des trappes à commande manuelle, puis au parcours de 18 hectares (16 ha suffisaient) par les trappes automatiques disposées dans le bardage en bois. Trois rangées de volières Nova Step (Big Dutchman) occupent la salle, tout en ménageant des couloirs de circulation de 2,3 mètres de large. Les poules sont divisées en six sections de 6 600 oiseaux. Après quatre semaines de démarrage (mise en place à 17 semaines d’âge), Vincent a récolté 34 000 œufs (86 % de ponte), avec 2 000 œufs pondus hors nid (200 au sol). « Cela commence bien. Je suis satisfait du comportement de ces poules élevées en volière. Et je suis serein pour l’avenir. »