[Mise à jour ] Influenza aviaire : le nombre de foyers plafonne dans le Sud-Ouest
Le dépeuplement préventif des palmipèdes touche à sa fin dans le sud-ouest et le nombre de foyers ne progresse plus, faute de canards que les virus H5N1 pourraient contaminer.
Le dépeuplement préventif des palmipèdes touche à sa fin dans le sud-ouest et le nombre de foyers ne progresse plus, faute de canards que les virus H5N1 pourraient contaminer.
Depuis fin janvier, la progression nationale du nombre de foyers d’IA HP H5N1 a été divisée par deux : 47 foyers déclarés entre les lundis 24 et le 31 janvier, contre seulement 20 la semaine suivante.
Quelques cas sont détectés hors sud-ouest, soit dans la faune sauvage, soit dans des élevages (voir notre carte interactive des foyers ci dessous).
L’épizootie semble se stabiliser dans le sud-ouest, ce qui est logique. Le nombre d’animaux "infectables" se réduit considérablement avec l’interdiction des mises en place (depuis le 5 janvier) et les dépeuplements préventifs qui vident les zones sensibles des foyers potentiels.
À fin janvier, près de deux millions de canards et un million de volailles avaient déjà été abattus, issus de foyers ou d’élevages dépeuplés. Selon le journal Sud-ouest, le 7 février il ne restait que deux élevages de palmipèdes à vider dans les Landes.
Un démarrage d'épizootie mieux contenu fin 2021
Au bilan du 9 février, sur les 360 cas nationaux d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) enregistrés, 337 étaient situés dans le Sud-Ouest [Gers (34), Landes (230), Pyrénées-Atlantiques (68) et Hautes-Pyrénées (5)], soit 87 de moins que l’année précédente à la même date.
Conclusion du ministère de l’Agriculture : pour l’instant, ce quatrième épisode d’influenza en six ans est « indiscutablement de moindre ampleur » que le précédent. L’épisode 2021-2022 n’a pas connu un démarrage aussi foudroyant que l’année dernière, alors que « nous avions, au 12 décembre, un nombre équivalent de foyers (de l’ordre de 20) entre les deux épisodes », rappelle la Rue de Varenne.
En effet, mi-décembre 2020, le sud ouest comptait 5 foyers, uniquement dans les Landes, alors qu'en 2021 le premier foyer du sud-ouest a été détecté mi-décembre dans le Gers. Fin 2020, le nombre de foyers était monté en flèche, avec 100 foyers déclarés le 3 janvier 2021 dans les Landes, contre seulement 16 foyers déclarés le 3 janvier 2022 dans ce département.
Moins de lots démarrés, donc moins de foyers
Le ministère explique cette différence de dynamique par « la diminution des animaux présents dans les élevages ». Sur la base des déclarations de mise en place entre le 16 août et le 30 novembre (Gers, Landes et Pyrénées atlantiques), les pouvoirs publics constatent un recul de 12,17 % du nombre de lots (-18,69 % d'animaux) entre 2021 et 2020.
Cent neuf lots de moins ont été démarrés. Ce sont donc autant de foyers potentiels en moins correspondant à l’écart constaté. Le nombre de foyers s’est réduit dans les Landes et le Gers qui ont eu moins de lots mis en place, alors qu’il s’est accru dans les Pyrénées-Atlantiques qui ont démarré dix lots de plus (+9 %).
La baisse du nombre de lots a certes réduit mathématiquement le nombre de foyers, mais cela n’a pas empêché les virus de diffuser …