Grippe aviaire : Vers une vaccination des canards toute l’année
Bien que la stratégie vaccinale contre l’influenza aviaire hautement pathogène ne sera définitivement fixée qu’en juin, les autorités communiquent sur un scénario concernant les palmipèdes.
Bien que la stratégie vaccinale contre l’influenza aviaire hautement pathogène ne sera définitivement fixée qu’en juin, les autorités communiquent sur un scénario concernant les palmipèdes.
Afin de lutter contre l’influenza aviaire, le ministère de l’Agriculture privilégie le scénario d’une vaccination des «élevages commerciaux de canards (Pékin, Barbarie et mulards) sur tout le territoire métropolitain, hors Corse, et pendant toute l’année», indiquent des documents officiels publiés à l’occasion de la 90eme Session générale de l’Assemblée mondiale des délégués des pays membres de l’Organisation mondiale de la santé animale (Omsa) dont le siège se trouve à Paris.
«La décision finale de mettre en place une vaccination à l’automne 2023 sera prise en juin si toutes les conditions sont réunies», précise la Rue de Varenne. Cette vaccination préventive sera «obligatoire pour les élevages de l’étage production».
Elle sera accessible sur une base «volontaire» pour «les élevages de l’étage multiplication dont les produits sont destinés au commerce national exclusivement». Afin de répondre aux craintes des exportateurs de génétique avicole et de leurs clients des pays tiers, «la France ne vaccinera pas les reproducteurs dont la production est destinée à l’exportation».
Accompagnée d’un «dispositif de surveillance strict» - surveillance passive renforcée (tests virologiques hebdomadaires) et active (examen tous les 30 jours) - la vaccination contre l’influenza aviaire «ne dispense pas de l’élimination des foyers, même vaccinés».
La stratégie française prévoit aussi la «réalisation d’un stock de vaccin pour permettre la vaccination des poulettes futures pondeuses ». Cette hypothèse est envisagée dans un souci de préservation des capacités de production d’œufs de consommation. La flambée de foyers dans les Côtes d’Armor au mois de février a été un avertissement.