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Grippe aviaire au 31 décembre : le Sud-Ouest sous fortes tensions

Au 29 décembre, la France enregistrait 26 cas d’influenza aviaire en élevages commerciaux depuis le 21 novembre. La maladie progresse dans le Sud-Ouest, mais reste contenue, pour le moment.

La mise à l'abri n'est pas infaillible sans une biosécurité très stricte
© P. Le Douarin

Selon le point de situation du ministère de l’agriculture en date du 30 décembre, huit foyers ont été enregistrés dans les Flandres françaises (59) depuis le 21 novembre, dont le dernier détecté le 16 décembre. La propagation semble être stoppée, mais la vigilance est toujours de mise. De l’autre côté de la frontière, un second foyer a été déclaré en Belgique à Veurne le 28 décembre.

Trois clusters dans le Sud-Ouest

La situation est plus préoccupante dans la région Sud-Ouest, puisque des foyers sont régulièrement déclarés depuis le 14 décembre. Le même scénario type se répète comme dans le Nord : une introduction du virus dans un élevage qui se poursuit rapidement par des foyers secondaires à proximité, sans qu’on sache pour autant si ces contaminations sont reliées.

Dans le premier cluster du Gers parti de Manciet le 14 décembre, quatre autres foyers ont éclos dans deux communes proches (2 à Sainte Christie d’Armagnac et 2 à Eauze).

Le second cluster se situe à l’ouest du département des Landes en limite des Pyrénées-Atlantiques. A partir du 16 décembre, trois foyers ont été déclarés à Hastingues (40) et Came (64) dont deux en élevages autarciques.

Le troisième cluster le plus récent se trouve à 45 Km à l’est du second, encore aux limites Landes-Pyrénées Atlantiques. Deux-trois jours avant Noël, 7 foyers se sont déclarés quasi simultanément à Castelner, Mant (5 cas) et Malaussanne (Dpt 64). Ils sont tous situés en ZRD. Deux autres foyers ont été déclarés le 30 décembre, à Peyre et Castaignos-Souslens (40), deux communes plus éloignées. Ce cluster semble plus actif que les deux autres.

 

Tous les foyers ont été accompagnés d’un dépeuplement préventif de toutes les volailles situées à moins d’1 km et de celles qui seraient restées en plein air jusqu’à 3 km.

Risques de dérapages non exclus

Jusqu’à présent, le scénario « tsunami » de 2020-2021 ne s’est pas produit. La mise à l’abri et la meilleure réactivité des acteurs concernés (éleveurs, vétérinaires, professionnels, services de l’Etat, GT Logistics …) ont sans doute joué.

En revanche, un débordement n’est pas à exclure : les virus sont abondamment présents dans l’environnement ; les barrières sanitaires (mise à l’abri et biosécurité) ne sont pas infaillibles ; les signes cliniques et le temps de latence de l’expression de la maladie semblent moins marqués ; enfin les moyens de lutte ne sont pas extensibles à l’infini si le nombre de cas devait se multiplier dans le sud-ouest ou ailleurs.

Pour réduire encore les risques de diffusion, le ministère de l’agriculture a annoncé le 30 décembre au soir, qu’il allait interdire toutes les mises en place de volailles jusqu’au 7 janvier.

L’interdiction sera éventuellement reconductible selon la situation. Les communes concernées sont toutes celles situées à moins de 20 km d’un foyer. Des arrêtés préfectoraux vont les préciser.

Le communiqué précise qu'un "dispositif d'accompagnement économique des éleveurs concernés sera mis en place."

Par ailleurs, 15 cas ont été détectés dans l'avifaune sauvage. Le plus récent concerne une mouette rieuse trouvée morte dans les Côtes d'Armor à Louannec.

Au plan international, c'est l'Italie qui reste la plus touchée avec 281 foyers déclarés entre le 22 octobre et le 26 décembre, surtout en Vénétie. Elle subit le scénario du Tsunami incontrôlable...

 

 

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