Grippe aviaire : Accord de sécurisation validé entre les professionnels du foie gras
Les professionnels de la filière foie gras (Cifog) n’ont pas attendu les nouvelles mesures réglementaires pour tenter d’éviter une cinquième épizootie meurtrière. L’accord interprofessionnel de sécurisation sanitaire a été validé jeudi 29 septembre.
Les professionnels de la filière foie gras (Cifog) n’ont pas attendu les nouvelles mesures réglementaires pour tenter d’éviter une cinquième épizootie meurtrière. L’accord interprofessionnel de sécurisation sanitaire a été validé jeudi 29 septembre.
La mesure phare du programme actualisé de sécurisation du Cifog concerne le vide complet en palmipèdes à foie gras dans 68 communes situées dans les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, le Gers et les Hautes Pyrénées choisies pour être denses en élevage (les 20 % plus denses), donc les plus à risque en termes de propagation incontrôlable du virus. C'est le Plan Adour qui concerne aussi des galliformes autour des sites sensibles (32 communes) et 20 communes denses qui baisseront leur densité de 40 %.
Le vide se déroulera du 15 novembre au 15 janvier (semaines 46 à 2). Ce qui signifie au préalable une réduction progressive du nombre d’animaux en élevage. Pour ceux élevant et gavant dans ces communes, les arrêts de mises en place ont dû démarrer en semaine 34. Les producteurs autarciques ne sont pas concernés par cette mesure à caractère obligatoire du fait de l’extension de cet accord.
En englobant toute la chaîne de valeur, le cout de cette mesure a été estimé à 12 millions d’euros pour le manque de 500 000 canards à produire et transformer.
En élevage, le manque à gagner est pris en charge par l'Etat, avec une indemnisation à 100%, mais rien n’a été budgété pour l’aval.
Un autre volet du plan comprend le renforcement de la surveillance des lots pour détecter les contaminations plus précocement en élevage, avant mouvement d’un site d’élevage et après l’arrivée dans un site d’engraissement.
Quatre niveaux ont été définis (vert, jaune, orange et rouge) pour augmenter les contrôles aux trois niveaux de risque (vert et jaune pour le risque modéré). Les contrôles dépendent également des zones (ZRP/ZRD ou pas), des lots (élevage ou engraissement) et du système de production (non autarcique, autarcique sans abattage ou avec).
Par rapport à l'année précédente, les nouveautés sont la réalisation de prélèvements d'environnement dès l'âge de 6 semaines au moyen de chiffonnettes, le contrôle 48 heures avant mouvement et les chiffonnettes en engraissement 5 jours après pour vérifier qu'il n'y a pas eu de contamination au moment du transfert. Le surcoût est estimé à 5 millions d'euros pour la filière.
Les autres mesures concernant l’audit biosécurité, l’adaptation de la densité aux capacités de mise à l’abri.