Foie gras : Delpeyrat va fermer deux abattoirs de canards
Delpeyrat va fermer ses abattoirs de canards gras de La Pommeraie-sur-Sèvre (85) et de Vic-Fezensac (32). Cette décision vise à adapter un dispositif industriel en surcapacité structurelle, à cause d’une production de foie gras en chute depuis plusieurs années.
Delpeyrat va fermer ses abattoirs de canards gras de La Pommeraie-sur-Sèvre (85) et de Vic-Fezensac (32). Cette décision vise à adapter un dispositif industriel en surcapacité structurelle, à cause d’une production de foie gras en chute depuis plusieurs années.
Début 2025, Delpeyrat fermera ses abattoirs à La Pommeraie-sur-Sèvre en Vendée et Vic-Fezensac dans le Gers. « Nous sommes confrontés à une surcapacité industrielle forte qui est devenue structurelle après 8 ans d’influenza aviaire. Elle affecte nos résultats financiers sur le long terme. Nous avons donc décidé d’adapter notre capacité industrielle pour redonner de la perspective à nos activités canard, tout en préservant l’emploi », explique Eric Humblot, directeur du pôle gastronomie du groupe coopératif Maïsadour. Des reclassements sont proposés en interne ou chez des confrères.
« Nous essayons également de maîtriser les volumes pour être en adéquation avec la demande ». Le site vendéen abat la production de canards sous appellation France (environ 1,8 million de canards). « Nous maintenons bien entendu notre relation avec les éleveurs de Val de Sèvre ».
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« L’abattage de leurs canards sera réalisé en sous-traitance par le site d’Euralis Gastronomie aux Herbiers (85). Cet abattoir a l’avantage d’être performant sur le plan industriel et proche de notre site. Mais nous conservons la transformation sur nos sites et garantissons ainsi la même qualité produit à nos clients », souligne-t-il.
Les canards sous IGP produits dans le Gers seront transférés vers l’abattoir Delpeyrat de Gibret dans les Landes. Le site abat actuellement 2,6 millions de canards pour un capacitaire à environ 3 millions.
Un dispositif industriel à nouveau réduit
Le pôle gastronomie de Maïsadour conserve son abattoir de Gibret et ses trois sites de transformation (Saint-Pierre-du-Mont, Aurice et Fleurance). Delpeyrat avait déjà réduit son dispositif industriel entre 2019 et 2023, dans le cadre de son plan de redressement Rebond. L’entreprise prévoit des investissements, notamment pour améliorer les conditions de travail de ses salariés, comme à Gibret. Il s’agira aussi de moderniser les installations et d’améliorer les process. Ces investissements significatifs, dont le montant n’est pas communiqué, devraient être du même ordre que ceux réalisés précédemment.
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A cause des cinq épizooties survenues depuis fin 2016, la production française s’est fortement contractée, ainsi que la consommation. « Les produits du canard gras ont disparu des tables de restaurant et la consommation en GMS a également fortement chuté. Nous ne reviendrons jamais aux 40 millions de canards gras produits en France avant 2015. En 2023, on était à environ 20 millions. Nous prenons donc nos responsabilités pour pérenniser nos activités. Bien qu’en progrès, nos résultats économiques restent fragiles », résume Eric Humblot. En 2022/2023, le pôle Gastronomie de Maïsadour a réalisé 223 millions d’euros de chiffre d’affaires.
La réorganisation du dispositif industriel de Delpeyrat vise à saturer les sites pour gagner en rentabilité.