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Effluents avicoles : Le nouveau Bilan réel simplifié joue la précision

Les éleveurs de volailles soumis à la réglementation IED sur les émissions industrielles peuvent utiliser la dernière version du Bilan réel simplifié volailles (BRS) de l’Itavi pour affiner le calcul des rejets N et P.

Les ateliers de plus de 40 000 emplacements doivent respecter des niveaux d'excrétion maximale de N et P, calculables avec le BRS.
Les ateliers de plus de 40 000 emplacements doivent respecter des niveaux d'excrétion maximale de N et P, calculables avec le BRS.
© P. Le Douarin

En 2017, l’Itavi a élaboré un premier outil - le BRS Volailles - en utilisant une approche par modélisation. Il fait appel au principe de bilan de masse, basé sur la différence entre les flux d’éléments ingérés et fixés par les animaux. Cette méthode retenue pour déterminer les références d’excrétion unitaire nationale (ex-références Corpen) de 23 productions est utilisée dans le cadre de la directive Nitrates (91/676/CEE).

Au vu des enjeux réglementaires et environnementaux, l’Itavi a révisé l’approche méthodologique du BRS volailles pour disposer d’une simulation plus précise et au plus près des pratiques d’élevage.

Calcul à l’échelle de la journée

Les principales améliorations se traduisent par une simulation, non plus à l’échelle du lot mais de la journée, permettant de mieux prendre en compte l’adéquation des intrants alimentaires avec les besoins des animaux.

Cette nouvelle version utilise plusieurs simulations de la croissance, de l’ingestion et de la mortalité. Elles sont basées sur des références par type de production, fournies par les sélectionneurs ou les couvoirs. Des courbes de mortalité ont été déterminées à partir de plus de 230 lots de diverses productions avicoles.

 

 
Comparaison des excrétions de trois productions avec le BRS 2017 et le BRS 2021 À données d’entrées équivalentes.
Comparaison des excrétions de trois productions avec le BRS 2017 et le BRS 2021 À données d’entrées équivalentes. © Source : Itavi

 

La nouvelle méthode de calcul de la quantité d’azote excrétée se base sur une comparaison entre les données zootechniques réelles et les courbes de références.

Ces modifications ont été reconnues par le comité scientifique et technique (CST) « Gestion des éléments nutritifs et des émissions vers les milieux », ce qui permet d’inscrire ce nouvel outil comme calculateur de référence d’excrétion des ateliers avicoles dans le cadre du 7e Plan action nitrate.

Baisses mécaniques sur les résultats

Le CST reconnaît le BRS volailles « comme la méthode la plus pertinente pour établir les références de rejets des volailles », mais il réduit la portée de sa validation aux seuls élevages n’ayant pas accès à un parcours. Les interrogations du CST portent sur les coefficients de volatilisation (émissions d’azote gazeux) appliqués sur les parcours. Les discussions et la recherche de données devront se poursuivre, afin de réactualiser les coefficients de volatilisation pour rendre compte d’une meilleure efficience du système dans la conservation de l’azote et de l’excrétion épandable.

L’Itavi annonce qu’il va continuer son travail en 2022, en intégrant les évolutions zootechniques (IC, durée d’élevage), le plan d’alimentation et les pratiques d’élevage. Tous ces progrès techniques vont entraîner des baisses mécaniques sur l’excrétion. La finalisation du BRS sous la forme d’une application web devrait être atteinte courant fin 2022-début 2023.

En savoir plus

Pour les ateliers de plus de 40 000 emplacements, la révision de la directive IED de 2017 a conditionné l’obtention du permis d’exploiter au respect de niveaux d’excrétion maximale sur l’azote (N) et le phosphore (P), exprimés en kg N ou P2O5/place/an.

Réclamées par les techniciens et l’administration, les données d’excrétion des volailles sont devenues incontournables pour les éleveurs. Elles servent d’indicateur de base pour apprécier l’efficience des systèmes d’élevage contraints à des objectifs de réduction des intrants et des pollutions.

La nouvelle feuille de calcul du BRS peut être demandée à l’Itavi auprès de guyot@itavi.asso.fr.

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