Deux fois moins de gaz à effet de serre avec un poulailler BEBC
Selon l'Itavi, les poulaillers à basse consommation d’énergie contribuent à baisser les charges de chauffage tout en réduisant leur empreinte environnementale.
Selon l'Itavi, les poulaillers à basse consommation d’énergie contribuent à baisser les charges de chauffage tout en réduisant leur empreinte environnementale.
La consommation d’énergie n’est certes pas le premier poste d’émissions de gaz à effet de serre (GES) associé à la production du poulet. Il est loin derrière celui de l’aliment. Il représente pourtant un des leviers majeurs sur lequel l’éleveur peut agir et qui permet de cumuler un gain pour l’environnement et pour le portefeuille. « C’est en particulier vrai pour le poste chauffage qui représente 80 % des charges énergétiques d’un poulailler de chair, devant l’électricité (10 à 15 %), puis le fioul », souligne Vincent Blazy, de l’Itavi. L’institut technique a estimé les émissions de GES d’un bâtiment type de 1500 m2, selon son niveau de consommation et d’autonomie énergétique : non BEBC (135 kWh/m2/an d’énergie directe), bâtiment très isolé de niveau BEBC (objectif de 71,3 kWh/m2) et BEBC + avec chaudière à biomasse et panneaux solaires (objectif de 11,3 kWh/m2). Ce dernier produit autant voire plus d’énergie qu’il n’en consomme.
Un impact fort du poste chauffage
La simulation montre que les émissions de gaz à effet de serre entre un bâtiment non BEBC et BEBC sont quasiment divisées par deux, passant de 64,3 à 35,8 tonnes éq CO2/an, grâce notamment à la baisse de la consommation de propane. « L’impact de l’économie d’électricité est plus limité, celle-ci étant majoritairement d’origine nucléaire en France, une énergie assez décarbonée. »