Aller au contenu principal

[Covid-19] Le maillon accouvage impacté à différents niveaux

L’activité à l’export des entreprises de sélection françaises est durement touchée par la crise du coronavirus. En France, les accouveurs des espèces mineures sont particulièrement affectés.

© A. Puybasset

L’activité export des entreprises d’accouvage et de sélection françaises subit de plein fouet la fermeture des aéroports et la suppression des vols des compagnies aériennes qui acheminent habituellement les volailles de sélection (parentaux et grand-parentaux) ainsi que les OAC vers les pays clients. « Toutes les destinations sont beaucoup plus difficiles à atteindre. On a des nouvelles au jour le jour de l’évolution des exportations, qui selon les pays sont en train de fermer les uns à la suite des autres. Dans ces conditions, il est très compliqué pour les sélectionneurs d’anticiper les mises en incubations », explique Louis Perrault, président du syndicat national des accouveurs (SNA). La perte de chiffres d’affaires de l’ensemble des exportateurs français sélectionneurs et accouveurs entre le 15 mars et début mai a été calculée à 15 millions d’euros. L’export représente habituellement 30% du chiffre d’affaires global annuel des entreprises de sélection et d’accouvage.

Sur le marché français, les difficultés sont plus prégnantes sur les espèces mineures : la pintade, le canard à rôtir ou à gaver, la caille, le pigeon… Des espèces qui sont habituellement très présentes sur le secteur de la restauration hors domicile, aujourd’hui entièrement fermé. « Les accouveurs présents sur ces productions subissent beaucoup d’annulations de mises en place avec des pertes financières importantes. »

La production de volailles de chair standard est moins affectée, à l’exception des certifiés dont les mises en place ont davantage baissé, en lien avec la fermeture des rôtisseries sur les marchés. « Alors que la vente de poulets Label se tient assez bien, c’est le segment de la production fermière traditionnelle qui est en extrême souffrance. » Les volailles démarrées ne peuvent plus être vendues sur les marchés de volailles vivantes, également fermés. L’activité est à l’arrêt complet alors que c’est la période de pleine saison.

Les accouveurs les plus impactés ont dû s’adapter dans l’urgence, au début en détruisant des œufs embryonnés, puis en orientant les OAC vers des casseries à des prix catastrophiques et en anticipant des réformes de cheptels. Encore faut-il que cela soit possible car le marché de la volaille de réforme est déjà saturé.

Lire aussi :

Les filières avicoles font face au tsunami du Covid-19

Les éleveurs de volailles démarrées en grandes difficultés 

Les plus lus

<em class="placeholder">La nouvelle volière Pro 11 pour poules installée aux Pays Bas.</em>
Une nouvelle génération de volières Hellmann pour les poules

Le fabricant allemand de logements de poules pondeuses Hellmann a revu en profondeur la conception de ses volières pour…

<em class="placeholder">Chez Patricia Bouchet, c&#039;est le troisième lot consécutif en Novo Color, apprécié pour ses capacités d&#039;adaptation.</em>
Génétique des poules Novogen : Quatre éleveurs de Bretagne donnent leur avis

Le sélectionneur de poules pondeuses Novogen propose trois souches brunes issues d’une même lignée femelle croisée avec trois…

Carte interactive de la grippe aviaire - Un second foyer mis en évidence dans les Landes

Un second foyer de grippe aviaire a été détecté à Saint Etienne d'Orthe (Landes) dans la zone de protection du premier foyer…

<em class="placeholder">Evert Van Kruistum a investi 1,2 million d’euros dans un bâtiment en volière pouvant abriter 37 000 poulettes conventionnelles </em>
Aux Pays Bas : « Mes jeunes poulettes volent dans la volière comme des pigeons »

Jeune éleveur néerlandais, Evert Van Kruistum n’a pas choisi par hasard la volière Pro Motion en 2022 pour élever des…

Grippe aviaire : Deux nouveaux foyers en Bretagne sur des canards vaccinés

Vendredi 25 octobre, deux foyers d’influenza hautement pathogène ont été déclarés sur deux élevages abritant des canards…

<em class="placeholder">Damien, Romain et Lydie Hamon avec Lise Josset, leur technicienne d&#039;Huttepain Bretagne. Au bâtiment classique, 80 m de long sur 15 m de large, est venue se rajouter une ...</em>
En Bretagne : Un premier poulailler neuf « Dinde Côté jardin »

La Sarl Le Guernué, dans le Morbihan, vient de construire un bâtiment de dindes avec une véranda destinées à la marque "Dinde…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)