Améliorer l'autonomie électrique de son élevage grâce aux trackers photovoltaïques
Le fabricant OKwind développe de nouvelles solutions pour améliorer le taux d’autoconsommation de ses trackers photovoltaïques.
Le fabricant OKwind développe de nouvelles solutions pour améliorer le taux d’autoconsommation de ses trackers photovoltaïques.
Depuis 2018, l’élevage de 150 000 poules pondeuses d’Alain Corbel, à Pleyber-Christ dans le Finistère, est entouré de six trackers OKwind de 20 kWc. Alors qu’à l’époque, les projets photovoltaïques portaient beaucoup sur de la vente totale, il a fait le choix de l’autoconsommation. « En plus de la maîtrise du coût énergétique, je souhaitais aussi donner une image d’élevage durable, respectueuse de l’environnement et de maîtrise des consommations d’énergie », a-t-il témoigné lors d’une journée Énergies organisée par Sanders Bretagne. « 95 % de la production photovoltaïque des trackers est autoconsommée sur l’exploitation. Les trackers fournissent 25 % de notre consommation d’électricité totale. »
Spécialiste de l’autoconsommation avec ses trackers à panneaux solaires bifaces et pivotant en fonction de la courbe du soleil, le fabricant OKwind a réalisé depuis 2013 plus de 2 300 installations, à 95 % dans le secteur de l’élevage. « Avec un coût de production de l’électricité photovoltaïque fixé entre 6 et 8 centimes d'euro le kWh sur trente ans, le tracker photovoltaïque permet à l’éleveur de maîtriser une quote-part substantielle de ses charges variables électriques, d’autant plus dans le contexte actuel d’inflation », explique Benoît Pineau, d’OKwind.
Améliorer l’autonomie énergétique
« La clé à l’avenir est de viser une autonomie énergétique maximale », poursuit le chef de marché avicole. Pour améliorer le taux d’autoconsommation de ses trackers, l’entreprise développe plusieurs solutions de « management de l’énergie », soit par le stockage de l’électricité produite (virtuelle ou thermique) soit par le déclenchement de sous process en s’appuyant sur l’intelligence artificielle. L’entreprise a récemment intégré dans sa plateforme de monitoring un module de prédiction de la météo à 48 heures qui permettra de mieux adapter la consommation en fonction de la production. « L’idée est de décaler les postes de consommation de l’élevage qui ne sont pas liés à la zootechnie, par exemple le séchage de fientes ou le broyage des matières premières de la Faf. » OKwind s’intéresse aussi à une solution de valorisation du surplus spécifiquement pour les élevages de volailles de chair. Enfin, elle devrait proposer courant 2023 une solution de stockage chimique. « L’important dans tout projet d’autoconsommation est d’anticiper dans quelle mesure ces différents dispositifs à venir pourront être interconnectés. L’objectif est de multiplier les solutions qui permettront au final d’être le plus autonome en électricité. » Le gain potentiel d’autoconsommation attendu avec ces solutions de management de l’énergie est de 20 %.
Des taux d’autoproduction de 20 à 45 % en volaille
« En volaille, il y a une assez bonne corrélation entre la production photovoltaïque des trackers et les besoins en électricité », indique Benoît Pineau. La ventilation qui représente le premier poste de consommation est en effet plus élevée en journée et l’été, lorsque la production des trackers est maximale. Un élevage de poule pondeuse ou de volaille repro parvient à consommer 80 à 100 % de l’électricité photovoltaïque produite, celle-ci couvrant 25 à 45 % des besoins totaux. Ces performances sont plus faibles en volailles de chair, du fait de phases moins consommatrices (vide sanitaire et démarrage). Les taux d’autoconsommation sont plutôt de l’ordre de 60 à 80 % avec un taux de couverture des besoins de 20 à 35 %.
Dico
Le taux d’autoconsommation : proportion d’électricité produite par l’installation photovoltaïque consommée sur l’exploitation
Le taux d'autoproduction ou taux de couverture : proportion d’électricité photovoltaïque autoproduite sur la consommation totale en électricité