Vin & Société juge la dernière campagne de santé publique « caricaturale »
La dernière campagne de communication de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) suggère que la consommation d'alcool entraîne automatiquement des comportements violents. Une accusation qui a fait vivement réagir l'association Vin et Société.
La dernière campagne de communication de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) suggère que la consommation d'alcool entraîne automatiquement des comportements violents. Une accusation qui a fait vivement réagir l'association Vin et Société.
Alcool et violence font la paire, c’est en tout cas ainsi que la filière viticole a interprété le message de la dernière campagne de santé publique de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), diffusée sur les réseaux sociaux le 27 août dernier. « Un, deux, trois verres : l’alcool rend joyeux, festif, violent », pouvait-on lire dans cette campagne vidéo avant d’être invité à « plus de conscience » pour « changer les comportements ». L’association Vin & Société a réagi quelques jours plus tard par voie de communiqué, la qualifiant de « stigmatisante et à rebours de l’histoire ».
Inviter les pouvoirs publics à éviter les amalgames
« Vin & Société, au nom des 500 000 acteurs de la filière vitivinicole, condamne fermement la caricature inacceptable selon laquelle boire trois verres d’alcool en une occasion rendrait le consommateur systématiquement violent », a déclaré l’association. Joël Forgeau, président de Vin & Société, a pointé du doigt le « glissement moral qui s’opère progressivement dans notre société », rappelant qu’il y a quelques mois le gouvernement avait déclaré que trois verres par jour correspondaient à « un repère de consommation d’alcool à moindre risque ». Sans ignorer que l’alcool constitue un facteur de risque au développement de comportements violents, Vin & Société a souhaité rappeler qu’il s’agit d’une relation complexe et non systématique, et a invité les pouvoirs publics à éviter les amalgames générateurs de préjudices.
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