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Pythium oligandrum contre les maladies du bois

Les nécroses dues à l’esca se forment moins rapidement lorsque la vigne interagit avec P. oligandrum.
Les nécroses dues à l’esca se forment moins rapidement lorsque la vigne interagit avec P. oligandrum.
© Inra Bordeaux

Qu’est-ce que c’est ?

Pythium oligandrum est un oomycète qui colonise la rhizosphère des vignes. Naturellement présent au vignoble, ce micro-organisme réalise son cycle dans le sol et interagit avec la plante au niveau des racines.

À quoi sert-il ?

La PME Biovitis (Cantal), en collaboration avec des chercheurs de l’Inra de Bordeaux, a constaté que cet oomycète a une action bénéfique contre Phaemoniella chlamydospora, un champignon impliqué dans les maladies du bois. Lors de ses interactions avec les racines, l’oomycète, qui possède des protéines élicitrices, stimule les défenses de la vigne en induisant notamment la voie de biosynthèse de l’éthylène et de l’acide jasmonique. Ces molécules ainsi synthétisées protègent la plante des agressions extérieures. On parle alors de résistance systémique induite. Les premiers essais montrent que les plants colonisés par P. oligandrum affichent une diminution du développement de 38 à 50 % des pathogènes (nécroses moins longues). S’il n’y a pas d’effet curatif, l’utilisation d’agents de lutte biologique, tel que P. oligandrum au vignoble permettrait d’élargir les stratégies de protection au vignoble.

À quel stade en est-on ?

Plusieurs souches de P. oligandrum ont été isolées dans le vignoble bordelais et l’une d’elles a déjà été sélectionnée. Les essais sous serre ont donné de bons résultats et les premiers essais sur le terrain vont être mis en place dès cette année, afin de contrôler la réaction de la souche avec la microflore du sol. Les chercheurs tentent également de mettre en place un traitement permettant d’implanter efficacement les oospores aux pieds des ceps, ce qui interviendrait une à deux fois par an.

D’autre part, les chercheurs développent un outil permettant de vérifier l’activité de l’oomycète de la façon la plus simple possible (analyses de racines ou de feuilles). Si les premiers résultats sont confirmés sur le terrain, un traitement pourrait être rapidement développé, mais devra passer par une procédure d’homologation qui peut durer des années.

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