Macramés sur ceps de vigne
Pour Anne-Lise Pelletier, le macramé est une passion récente mais intense. Les ceps de vigne inspirent tout particulièrement sa fibre créatrice.
Pour Anne-Lise Pelletier, le macramé est une passion récente mais intense. Les ceps de vigne inspirent tout particulièrement sa fibre créatrice.
Tout a commencé par la recherche d’un rideau de porte pendant l’un des confinements. Ne trouvant rien à son goût dans le commerce, Anne-Lise Pelletier a l’idée d’en fabriquer un elle-même en macramé, une activité qu’elle a aimé pratiquer dans son enfance.
Elle achète un livre, regarde quelques tutoriels sur le sujet et se met à l’ouvrage. « Le geste et la dextérité que cela demande sont venus naturellement », se remémore-t-elle. Elle s’amuse à faire des dessins et des formes nouvelles à partir des différents types de nœuds. Rapidement, elle se lance dans d’autres créations comme des suspensions murales. Le lien avec la vigne est venu spontanément. « Comme je vis en Bourgogne et que j’adore la vigne, le vin et le bois, je me suis dit que ce serait bien aussi de travailler avec des ceps de vigne pour leur donner une seconde vie après l’arrachage plutôt que de les brûler », explique-t-elle.
Les « Derevo » ou petits arbres sur cep
En janvier 2022, Anne-Lise Pelletier contacte une cousine éloignée qui exploite avec sa fille le domaine Feuillat-Juillot, à Montagny-lès-Buxy, en Saône-et-Loire, pour récupérer quelques ceps arrachés. Elle revient avec le coffre de sa voiture rempli de vieux ceps couverts de boue et de mousse. Et elle se lance, nettoie les ceps, enlève leur écorce, les lisse et les peaufine à la ponceuse, au marteau ou au burin. Puis elle les traite et les cire avant d’attaquer la partie créative à proprement parler avec de la corde en coton naturel labellisée Oeko-Tex.
Il en sort des « petits arbres sur cep » qu’elle nomme Derevo, ce qui veut dire « arbre » en ukrainien, le pays d’origine de sa mère. Chaque nouvelle création est postée sur Facebook. Enthousiastes, sa famille et ses amis lui suggèrent d’en faire une activité. Anne-Lise Pelletier se décide. Elle crée sa microentreprise et s’inscrit à la chambre de métiers de son département en tant qu’artisan.
Suivre le fil de sa passion
La passion du macramé occupe désormais tous ses loisirs car elle est par ailleurs assistante parlementaire à plein temps. Pour commercialiser ses pièces uniques qu’elle vend entre 80 et 100 euros chacune, elle a d’abord cherché à obtenir de la visibilité en créant une boutique Etsy. Un résultat décevant.
Les réseaux sociaux s’avèrent être de bien meilleures vitrines. Elle est aussi contactée par les organisateurs de plusieurs marchés artisanaux locaux qui l’invitent à participer à leurs événements. Les commerçants de sa ville commencent aussi à la solliciter pour des commandes. « Ce qui me plairait vraiment ce serait que des vignerons achètent ces vieux ceps ainsi sublimés pour les installer dans leur caveau de dégustation. Et pourquoi pas une exposition dans ce genre de contexte », projette-t-elle.
J’aime bien l’idée de sublimer des ceps morts en leur donnant une seconde vie.
pour en savoir plus : https://m.facebook.com/lesmacramesdannelise/