Les autorisations de plantations validées pour 2019
Le conseil spécialisé vin de FranceAgriMer du 23 janvier a validé de nouvelles autorisations de plantations pour 2019. La plus attendue était celle demandée par le cognac. Elle avait été reportée lors du conseil précédent. Les autres bassins viticoles réclamaient des garanties en cas de crise, constatant la forte dépendance des exportations de cognac vis-à-vis des États-Unis et de l’Asie. Cette fois-ci, la demande de 3474 hectares a été validée. S’y ajoutent 120 hectares pour les VSIG. Si les bons chiffres des ventes 2018 affichés par le cognac ont pu rassurer, il a été demandé à la filière de mettre en place des outils pour anticiper les évolutions et éviter qu’en cas de crise, les moûts et vins blancs déstabilisent le marché. Ces outils pourraient être par exemple des engagements sur la contractualisation à trois ou cinq ans ou sur la limitation des rendements. Pour le long terme, « nous nous engageons à travailler sur des outils », mais pour l’instant ils ne sont pas encore définis. « Nous partons d’une feuille blanche », a indiqué Alexandre Imbert, directeur de l’union générale des viticulteurs pour l’AOC cognac (UGVC) à Agra Presse.
Un rappel des règles de limitation
D’autres demandes suscitant encore des réserves ont été reportées au prochain conseil, notamment celles concernant les surfaces en VSIG demandées dans les bassins Champagne, Alsace et Bourgogne-Beaujolais-Savoie-Jura. Lors du conseil spécialisé, le ministère a rappelé via la DGPE, que pour les VSIG, le seul motif de limitation invocable lorsque la demande se situait hors d’une zone d’appellation était le risque d’offre excédentaire, pas celui de la dépréciation. Il a aussi été précisé que la demande de limitation devait être proportionnée. En clair, une demande de limitation à 0,1 hectare en dehors d’une aire d’appellation ne sera pas possible. Le ministre de l’Agriculture signera l’arrêté des autorisations 2019 le 1er mars au plus tard.