Le rosé français très apprécié aux Etats-Unis et déprécié en Asie
Aux Etats-Unis, les jeunes raffolent du rosé
Les États-Unis s’affichent comme le nouvel eldorado du rosé. “ Les exportations françaises atteignent 17 M€ (+ 45 % de 2001 à 2012) et en volume de 28 923 hl (+ 38 %), assure Denis Lesgourdes, du vignoble éponyme de Bordeaux et d’Armagnac. Installé à New York, cet importateur croit fermement à la croissance de ce marché de 3 millions d’hectolitres de rosé qui absorbe 14 % de la consommation mondiale et réalise 13 % des ventes locales de vin. ” Le produit séduit les 21-45 ans et un public féminin des grosses métropoles. Les 21-34 ans, les consommateurs de demain, assurent déjà 25 % des ventes. “ Reste une différence en termes de demande pour des produits plus sucrés dans un pays très marqué par l’alimentation industrielle. Le cœur du marché, secteur le plus bataillé essentiellement par des vins de la zone dollar, se situe entre 7,99 $ et 9,99 $. Le Provence (14 % du marché) s’échange entre 9,99 $ et 14,99 $. l
En Asie, l'image du rosé est à créer
Sur le marché asiatique, tout le monde rêve de conquérir les 1,3 milliard de consommateurs chinois. Mais la consommation annuelle reste faible : 5 litres à Hong Kong, 2,4 litres au Japon, 2,2 litres en Chine, 0,9 litre à Taïwan, 0,8 litre en Corée du Sud. “ Et le rosé est mal connu, voire déprécié, souligne le Taiwanais Chenhao Chen, membre du National Kaohsiung University of Hospitality and Tourism. Les Asiatiques le considèrent comme un mélange de rouge et de blanc ou de produits locaux auquel on aurait ajouté de l’alcool. Le consommateur le stigmatise comme une ” boisson pour les filles “. Traversant deux fois l’équateur en conteneurs non-réfrigérés, le produit perd de ses qualités gustatives. Si le rouge est associé à la viande, le blanc aux fruits de mer, le rosé n’a pas d’identité propre.