Etude Inra
Comment réduire ses coûts de production de 50 %
L’utilisation de cépages hybrides résistants au mildiou et à l’oïdium et l’application d’une taille minimale pourraient entraîner une diminution de près de 50 % des coûts de production.
A quand un vignoble qu'on ne traite, ni que l'on taille ? Ou en tous cas beaucoup moins ? Peut-être pour 2012. En effet, depuis trois ans, l'Inra de Pech Rouge a lancé un programme de recherche visant à l'obtention de vins à teneur en alcool réduite. Pour atteindre cet objectif, l'Inra a choisi de travailler sur la sélection de cépages résistants à l'oïdium et au mildiou issus de croisements interspécifiques Vitis Vinifera x Muscadinia rotundifolia. Tout en couplant cette sélection avec un travail sur le système de conduite du vignoble, en adoptant la taille minimale, technique qui contribue également à réduire la teneur en sucre des moûts.
Réduction de 48% des coûts de production
L'Inra a fait les comptes qui ne sont pour l'instant que des estimations : le recours à des cépages résistants entraînerait une diminution des coûts de traitement de 52% ( main d'œuvre + produits phytosanitaires), la taille minimale entraînant à elle seule une réduction de ces coûts de main d'œuvre de 59 % (environ 1000 euros/ha). Ainsi au total, les coûts de production seraient réduits de 48 %., à des niveaux de rendements comparables. « Et ceci est pour demain, puisque l'inscription au catalogue officiel de ces nouvelles variétés résistantes est prévue pour 2012. Ce n'est donc pas une échéance si éloignée que cela », indique Jean-Louis Escudier, directeur de la station Inra de Pech Rouge.