Bordeaux : la manifestation des viticulteurs aboutit à la création d'une cellule de crise
Les viticulteurs girondins ont manifesté dans les rues de Bordeaux leur inquiétude face à la crise viticole qui pointe. Ils demandent un plan d'arrachage définitif.
Les viticulteurs girondins ont manifesté dans les rues de Bordeaux leur inquiétude face à la crise viticole qui pointe. Ils demandent un plan d'arrachage définitif.
De nombreux professionnels ont répondu à l’appel du Collectif des viticulteurs de la Gironde pour manifester à Bordeaux le 6 décembre dernier. Près de 1400, si l’on en croit les organisateurs, accompagnés de maires, députés et sénateurs locaux.
« Nous demandons un plan d’arrachage définitif portant sur 15 000 hectares et subventionné à hauteur de 10 000 euros par hectare, explique Didier Cousiney, porte-parole du Collectif. Une enveloppe de 150 millions d’euros, certes, mais tout juste indispensable à la viticulture pour payer ses charges et rembourser ses emprunts. » Avançant le chiffre d'un million d'hectolitres d'excédent par an, il estime que les volumes pèsent beaucoup trop sur les marchés.
Une cellule de crise et un état des lieux des difficultés
Une délégation du Collectif a réussi à rencontrer le président de région Alain Rousset, puis la préfète Fabienne Buccio. Ils ont chacun assuré de leur compréhension et de leur soutien, tout en regrettant de ne pas pouvoir intervenir à leur échelle. Le président de région a demandé au Collectif de monter un dossier afin d’avoir un état des lieux des personnes les plus en difficulté et d'étudier des solutions au cas par cas. Une cellule de crise a également été formée.
Les services de la préfecture, de la région, du département, de l’ODG des bordeaux et bordeaux supérieurs, de la chambre d’agriculture ainsi que le Collectif des viticulteurs ont d’ores et déjà rendez-vous pour se mettre autour de la table et imaginer les pistes de sortie de crise. « Il va falloir trouver des leviers, abonde Didier Cousiney. Il me paraît évident que c’est toute la filière qui devra participer à l’arrachage. » Le porte-parole exhorte les viticulteurs en difficulté à se manifester pour donner un recensement fiable des problèmes au vignoble.