Art : six illustrateurs inspirés par le vin de France
Lauréats d’un appel à création lancé par l’Association vin de France, six jeunes talents de l’illustration ont imaginé seize œuvres graphiques sur le vin. Ils nous ont confié pourquoi ce thème les a inspirés.
Lauréats d’un appel à création lancé par l’Association vin de France, six jeunes talents de l’illustration ont imaginé seize œuvres graphiques sur le vin. Ils nous ont confié pourquoi ce thème les a inspirés.
Bonne nouvelle ! Le vin, que l’on dit si éloigné des nouvelles générations, inspire les jeunes talents. La preuve avec seize créations colorées réalisées par de jeunes illustrateurs et illustratrices à l’appel de l’Association vin de France (Anivin), autour du thème "L’art d’illustrer vin de France". En exposition du 23 juillet au 4 août 2024 dans la galerie parisienne 59 Rivoli, leurs illustrations vitaminées rejoignent aussi les outils de communication de l’Anivin.
Le vin, iconique mais pas intimidant
Point commun entre ces jeunes graphistes, le sentiment que le vin est un symbole de la culture française et de la convivialité. « Le vin rappelle toujours quelque chose, le terroir, des souvenirs. J’ai aimé le représenter dans différents moments de vie », raconte Paul Hofer. Ce jeune graphiste avait déjà travaillé pour des livres de cuisine mais pas encore pour le vin, comme presque tous les participants.
« Le vin est lié à un moment qui rassemble », renchérit Léa Morineau, alias Le Moineau. Svetlana Naydenova, dont la gastronomie est un des thèmes de prédilection, considère que le vin est un « thème riche, en lien avec la culture française, les régions, qui fait partie du quotidien ». Mais sans pour autant être enfermant.
Naturellement en prise avec la création
Car pour cette jeune garde, le vin recèle en lui-même une dimension créative. « Le vin a des arômes très variés, il se réinvente sans cesse, il y a toujours des choses à découvrir » se réjouit Léa Morineau. L’illustratrice a donc sans problème décliné son goût pour les couleurs vives et l’humour. Anais Meynard, qui crée sous le nom de La Fête Sauvage, n’a pas non plus hésité à mettre sa technique de linogravure en action et à libérer son inspiration.
« On peut explorer et créer de nouvelles choses, proposer d’autres regards sur le vin », s’émerveille aussi Svetlana Naydenova. De son côté, Ambre Verschaeve trouve « le vin inspirant parce que c’est un univers de couleurs, de goûts et de textures, mais aussi en lien avec la nature. Tout ça me parle ». Elle voit dans ces seize créations « une connexion des créativités, la nôtre et celle des vignerons qui s’exprime dans l’élaboration du vin ». Ses outils à elle, ce sont les crayons de couleur.
Une créativité cadrée par la loi Evin
Petit bémol tout de même, lié à la loi Evin. « Elle oblige à s’orienter plutôt sur des natures mortes car on ne peut pas figurer de consommateur », regrette Laura Henderson, tout en constatant que cela n’a pas empêché « une variété de points de vue artistiques sur le vin ». La Fête Sauvage qui aime « représenter des figures humaines », a surmonté l’obstacle en ne dessinant que des professionnels du vin.
À l’image de la plupart de ses consoeurs, elle caresse le rêve de prolonger ce travail en créant des étiquettes de vin. Talents à saisir !
« Le vin inspire parce que c’est un univers de couleurs, de goûts et de textures, mais aussi en lien avec la nature »
Pour en savoir plus : https://www.vindefrance.com ; tirages en vente sur La slow galerie